Retranscription des premières minutes :
- Sur la sécurité intérieure, et justement, je voudrais un peu qu'on parle de ça, parce qu'on a parlé de tout, effectivement, des forces en présence, de ce qui s'est passé, d'ailleurs on voudrait avoir votre sentiment là-dessus, mais quelque chose dont on a beaucoup moins parlé, parce qu'on s'est senti, soyons clairs, l'Europe en général, et la France en particulier, plutôt spectateur dans cette histoire qu'acteur, mais on disait attention, attention, les cellules dormantes, l'Iran ce n'est pas seulement les gardiens de la révolution et les Bassidji et l'atelier Khamenei, c'est aussi les cellules dormantes un peu partout.
- Est-ce qu'à votre avis, compte tenu de ce que nous avons vécu et que vous avez vécu, au moins aussi bien que nous, et de façon au moins aussi bien renseignée, est-ce que c'est un chapitre, c'est une séquence, et il faut en s'attendre à d'autres, notamment sur notre territoire ? Pour commencer, j'ai envie de vous dire que Trump nous rappelle un vieux principe, qu'on avait peut-être oublié en tout cas en Europe, c'est que l'armée est le prolongement de la diplomatie, c'est-à-dire qu'on n'obtient pas grand-chose sans être capable de sanctionner, ou en tout cas d'imposer notre vue au bout du bout quand tout est en échec.
- Ça c'est important parce que c'est vrai qu'en Europe, ça fait quand même maintenant quelques décennies qu'on se gargarise avec, avec la paix, et on apprend dans la douleur ce qu'on savait pourtant depuis des générations, parce que la France a quand même une histoire militaire importante, et c'est dommage qu'on n'ait pas capitalisé là-dessus.
- Et ce qui est aussi dommage, cher Gilles Sacaz, c'est qu'on a oublié qu'eux de civils se passèment par Abéloum, si tu veux la paix, prépare la guerre, et que l'Osevitz qui nous disait effectivement ce que vous venez de dire, d'ailleurs la guerre est la continuation de la politique par d'autres moyens.
- Donc effectivement, et l'Europe quoi, elle dormait en fait, et c'est quoi ? Enfin, qu'on soit dans cette...
- Cette situation, je ne dis pas de léthargie, mais enfin presque.
- Oui, parce que plus jamais ça, et on a pensé que les conflits avec le nucléaire, en gros, ont réglé, avec la dissuasion, ont réglé, ont calmé toute envie de guerre de la part de nos compétiteurs, de nos ennemis, et on voit que la réalité, elle est plus complexe, et qu'on revient sur des schémas de conflits beaucoup plus classiques, où on est obligé d'engager nos troupes.
- On est obligé d'engager nos troupes sur le terrain pour défendre nos intérêts, que ce soit à l'étranger d'ailleurs, on ne le découvre pas.
- L'armée française est en guerre depuis plusieurs décennies, alors à notre échelle bien sûr, mais voilà.
- Donc là, avec les conflits, vous les avez nommés, donc avec les conflits, que ce soit en Ukraine ou que ce soit au Moyen-Orient, on redécouvre l'impérieuse nécessité de ne compter que sur nous-mêmes, parce qu'on est passé d'un Biden qui était ami avec l'Europe, ou en tout cas...
- Trump, qui a une politique un peu plus américano-américaine, ou en tout cas America First, et voilà.
- Donc on redécouvre en fait le besoin de souveraineté, ce qui est quand même un peu grotesque, parce que l'Europe est composée de nations, de vieilles nations, qui ont toujours fait de leur souveraineté une priorité.
- Oui, exact. Vous voulez, on redécouvre ce qui est l'évidence, quoi. Enfin une évidence historique qu'on avait mise sous le boisseau.
- On a détricoté, on a déconstruit nos souverainetés.
- Et là, pour le coup, moi, j'en veux aux gouvernances sur les dernières décennies, mais sans construire autre chose à côté.
- On n'a pas du tout construit une Europe politique, une Europe qui se défend. On a voulu aller trop vite, un peu par idéologie, un peu...
- Et bon, tout est encore rattrapable, mais il faut se réveiller. Et les risques de déstabilisation, on le voit. Je veux dire, la France est aujourd'hui attaquée.
- On l'a vu sur nos dom-dom. On le voit en Nouvelle-Calédonie avec des jeux.
- Un peu complexe de la part de l'Azerbaïdjan, de la part de la Turquie. On le voit sur Mayotte également. Ce n'est pas qu'un problème interne.
- Donc...
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