Retranscription des premières minutes :
- Sud Radio Bercov, dans tous ses états, le face-à-face.
- Et le face-à-face, aujourd'hui, c'est quelqu'un que je connais bien et que nous sommes heureux d'accueillir à chaque fois, Éric Zemmour, qui est le fondateur et le président de Reconquête. On va pas raconter tout ce qui s'est passé depuis déjà quelques...
- Allez, on va pas raconter le journaliste, on va pas raconter le politique, on va raconter ce qui est en train de se passer.
- Et je me dis, Éric Zemmour, puisque nous arrivons au seuil de l'été, que nous allons peut-être faire une espèce d'état des lieux.
- Un état des lieux basé sur des choses extrêmement précises. Et je voudrais commencer quand même avec vous sur ce qui s'est passé quand même avec une espèce de... ou drôle, enfin drôle, si c'était pas tragique, ce serait drôle de coïncidence avec le verdict Boilem Sansal, à l'Algérie, 5 ans de prison, ferme, et on attend, avec cette ripose erdue, on attend la grâce présidentielle de M. Teboun, qui aura lieu ou pas, mais on ne sait pas, évidemment, en attendant M. Baropri et M. Bayrou-Médite.
- Et puis Christophe Gleize, ce journaliste, qui est plutôt, d'ailleurs, de gauche, peu importe, qui a été, qui était depuis, qui est très surveillé en Algérie depuis 6 mois, on ne le savait pas, et on apprend qu'il vient de récolter 7 ans de prison en Algérie.
- Je voudrais savoir, et ce qui s'est passé, pardon, Boilem Sansal, vous avez évidemment suivi ça, riposte graduée, nous n'allons pas nous laisser faire, etc.
- Qu'est-ce que ça dit de ce qui se passe aujourd'hui dans le pays ? Je dirais deux choses.
- La première, l'impuissance.
- Du politique, depuis 40 ans.
- La seconde, l'incompréhension de la classe politique, de toute la classe politique, de Marine Le Pen à Macron, en passant par Retailleau et tous.
- Je mets tout le monde dans le même sac, je vais vous dire pourquoi.
- L'incompréhension de ce qui se passe dans le monde arabo-musulman, et en particulier vis-à-vis de la France et vis-à-vis de l'Occident.
- Première chose, l'impuissance.
- Vous avez vu, M. Retailleau.
- Il parle de riposte graduée depuis des mois, et à Alger, on rigole.
- Et comme vous l'avez dit avec humour, et heureusement que vous gardez votre humour, vous avez bien raison, le ministre des Affaires étrangères, pendant ce temps-là, prie les Algériens de faire un geste de gentillesse.
- Voilà où nous en sommes, voilà où en est la France.
- Pendant ce temps-là, Donald Trump met 24 heures pour faire ça.
- Faire céder les pays d'Amérique du Sud qui ne veulent pas reprendre leurs clandestins.
- 24 heures.
- Et pendant ce temps-là, M. Retailleau continue d'accepter la naturalisation de milliers, de dizaines de milliers d'Algériens, continue de donner des visas de séjour aux Algériens en masse, etc.
- Et quand on... D'ailleurs, ça m'a amusé, je fais une petite parenthèse.
- Ça m'a frappé, parce que quand on a demandé à M. Retailleau qu'est-ce qu'il pensait de ce qu'il avait fait, ce qu'avait fait Trump avec les Iraniens, le bombardement des sites nucléaires, il a eu cette réponse que je trouve très... de politiciens français, très marquant.
- C'était une mauvaise réponse à tes bonnes questions.
- Oui, ce que disait Fabius pour le Rassemblement national.
- C'est pour ça que je vous dis ça. Oui, ça m'a rappelé, évidemment, Fabius dans les années 80.
- Si on avait écouté les réponses de Jean-Marie Le Pen, on n'en serait pas là.
- Et là, c'est la même chose.
- Les politiques français, les politiciens français ont pris l'habitude de ne rien faire.
- Et de s'offusquer des gens qui font bien ou mal.
- On peut critiquer Trump, on peut critiquer les autres, c'est pas le sujet.
- Ça, c'est la première chose.
- Deuxième chose, et là, c'est beaucoup plus profond, et d'après moi, c'est beaucoup plus important.
- Il y a une incompréhension de ce qui se passe dans le monde arabo-musulman.
- Qu'est-ce que fait l'Algérie profondément vis-à-vis de la France ? Elle veut effacer les traces de tout ce qu'a fait la France pendant 132 ans de colonisation.
- Vous pensez que ça va ? Oui, je pense que ça va jusque-là.
- Effacement du passé, du passé faisant table rase.
- Exactement.
-...
Transcription générée par IA