Retranscription des premières minutes :
- Sud Radio Bercov, dans tous ses états, le face-à-face.
- Je voudrais juste vous faire entendre un petit sonore avant de commencer l'émission avec Claude Janvier.
- Écoutez, le général.
- Le bon sens, l'intérêt supérieur de la patrie commande à tous les français libres de continuer le combat.
- Là où ils seront et comme ils pourront, j'invite tous les français qui veulent rester libres à m'écouter et à me suivre.
- Vive la France, libre dans l'honneur et dans l'indépendance.
- Alors, vive la France, libre dans l'honneur et dans l'indépendance, c'était un certain 18 juin 1940, ça fait 85 ans.
- Je crois que personne n'ignore cet appel.
- D'ailleurs, juste par l'anecdote, ce n'est pas l'appel le 18 juin, ça a été réenregistré le lendemain parce qu'ils avaient oublié de l'enregistrer le 18 juin.
- C'est passé à Radio Londres, mais voilà.
- Et pourquoi j'en parle ? Parce qu'on va parler de deux livres.
- D'abord, L'abandon français de Jean-Louis Zambert et de Claude Janvier.
- Quelque chose est pourri dans mon royaume de français.
- Vous prenez pour Shakespeare Claude Janvier, bravo.
- Il y a quelque chose de Hamlet, il est déjà là.
- Mais, livre passionnant parce que, justement, l'abandon français, on voit d'ailleurs l'image du livre, on voit très très bien à quoi ça fait.
- Justement, l'indépendance.
- Alors, est-ce qu'on peut encore parler d'indépendance et de quelle indépendance ? Et puis, un opuscule qui vient de sortir de vous, Claude Janvier, toujours, le nouvel empire européen, ce que l'on vous cache.
- On va parler de tout cela.
- Et en fait, cet abandon français...
- C'est, effectivement, 85 ans après un certain appel d'un certain général.
- Qu'est-ce que ça veut dire aujourd'hui ? Qu'est-ce que ça signifie aujourd'hui ? Eh bien, déjà, bonjour et merci beaucoup pour l'invitation.
- Et, déjà, ce magistral discours, effectivement, du général de Gaulle du 18 juin, mérite, effectivement, d'être souligné.
- Vous avez bien fait de le passer en préambule, d'ailleurs, de notre entrevue.
- Parce que...
- 85 ans en arrière, c'est aussi le début où Washington prend secrètement contact avec le gouvernement de Vichy pour établir, à la fin de la guerre, parce que Washington avait déjà prévu qu'il y aurait une fin de guerre, et voulait...
- Pour espérer, oui, merci.
- Mais il voulait aussi, il savait qu'ils allaient et qu'il voulait établir un protectorat en France, et même dans les pays européens.
- Donc, à la fin de la guerre, 39-45, les Américains sont donc arrivés avec leur valise pleine de fausses monnaies.
- C'était ce fameux franc-dollar, cette fameuse opération AMGOT, qui est en fait un acronyme.
- Et ils sont arrivés avec leur valise et ils ont dit, bon, écoutez, bonjour, nous sommes arrivés et nous allons faire de votre pays un protectorat.
- Vous ne disiez pas ça comme ça, quand même.
- Non, ils ne l'ont pas dit comme ça.
- Je sais.
- Oui, je sais.
- Mais Claude, je voudrais juste d'emblée dire quelque chose.
- Il ne faut pas oublier aussi qu'il n'est pas mal que les Américains soient arrivés à débarquer en Normandie.
- Oui, oui, tout à fait.
- Non, parce qu'on a tendance, et moi je vous suis, on va en parler longuement, mais on a tendance à dire, ceux qui prennent une telle ou telle thèse disent, oui, mais ça n'avait pas beaucoup d'importance.
- C'est-à-dire, on minimise selon son camp, là, je crois que c'était important, parce que, je ne dis pas, les Russes, on sait le rôle qu'ils ont joué, et essentiel, mais les Américains aussi.
- Si les Américains n'étaient pas là, on serait tous en Germanie, quand même.
- Non, non, mais absolument, mais il est vrai que derrière, il y avait toujours cette idée, quand même, d'établir une...
- Un protectorat, ça veut dire quoi pour eux ? Ça voulait dire quoi ? Ça voulait dire, en fait, s'établir en France et commencer à piller un peu les richesses industrielles, commerciales, mais pas que de la France, c'était aussi...
- L'Europe.
- Alors, le général de Gaulle, quand il est arrivé au pouvoir, avec aidé par quelques commissaires, a tout d'un coup, dit aux Américains, non, il est hors de question que vous établissiez un protecteur en France, et votre monnaie, non, vous la reprenez.
- Et le général de Gaulle a enfoncé...
Transcription générée par IA