Retranscription des premières minutes du podcast :
- Sud Radio Bercov, dans tous ses états, le face-à-face.
- Jean-Marie Le Pen, bonjour et merci de nous recevoir chez vous.
- Je voulais vraiment depuis quelques temps déjà, on voulait faire un point avec vous de cette situation tout à fait étonnante.
- Nous sommes en 2023, le monde est en train de basculer, on le voit, pour le meilleur ou pour le moins bon.
- On voit ce qui se passe en Russie-Ukraine, on voit ce qui s'est passé avec le Covid, on voit ce qui s'est passé en Arménie, aujourd'hui avec la guerre à Gaza, en Israël et ailleurs.
- Et on voit ce qui se passe dans cette Europe en général et dans cette France en particulier, où l'impression que nous avons, mais vous me direz, c'est qu'on est à la fois spectateur, et je dirais un peu un spectateur-pilote.
- Passif et un peu décomposé.
- Et je voulais avoir votre sentiment là-dessus.
- Oui, l'Europe est passive en quelque sorte.
- Les événements qui se déroulent tout naturellement dans l'histoire du monde ne la laissent pas indifférente, mais ne l'impliquent pas toujours directement.
- Oui.
- Qu'est-ce qui fait, qu'est-ce qui explique selon vous cette passivité ? Je crois que c'est l'affaiblissement progressif des différents gouvernements qui la composent.
- En l'occurrence, il n'y a pas de gouvernement européen, il n'y a même pas d'entente européenne, on peut dire.
- Et donc chacun tire de son bord, assez modestement, dans l'histoire du monde, pour la faire.
- Pour l'instant, l'Europe joue un rôle modeste, et malheureusement, probablement plus de sujets ou de victimes que d'acteurs principaux.
- Et spécifiquement en France, vous considérez que cette espèce de suggestion, ou enfin de victimisation, je ne sais pas, vous qui avez connu cette France qui était quand même considérée de façon...
- même comme un acteur du monde, qu'est-ce qui fait pour vous que nous sommes devenus spectateurs ? Et encore ? Je crois que c'est l'affaiblissement général de nos forces, aussi bien politiques, militaires, syndicales, qu'autres, je pense qu'il y a un recul de l'influence européenne dans le monde, et que la France, en étant un des éléments principaux, eh bien elle en est à la fois responsable et victime.
- Et victime.
- Et alors justement, vous, vous vous êtes battu depuis, allez, plus de 50 ans, on le sait, depuis bien avant, pour non seulement une certaine idée, il faut le dire, de la France, mais pour une France, et ce qui est très frappant aujourd'hui, que les gens s'en réjouissent, mais beaucoup de gens, je vois, dans le personnel politique, même intellectuel ou autre, reprennent ce que vous aviez dit il y a 30-40 ans.
- Je ne dirai pas mot pour mot, mais pas loin.
- Il y a quand même quelque chose...
- Comment, ça vous fait réagir comment, quand vous entendez tel ou tel homme politique, ou leader politique, ou intellectuel, ou autre, dire oui au fond, ah, on aurait dû faire peut-être plus attention ? Oui.
- C'est un hommage posthume qui m'est rendu, en quelque sorte.
- Posthume,...
Transcription générée par IA