Retranscription des premières minutes :
- Avec deux questions que nous nous posons ce matin avec nos invités. D'une part, le ministre de l'Intérieur et tout jeune président des Républicains Bruno Retailleau.
- Peut-il rester longtemps au gouvernement, dans la majorité ou dans l'opposition ? On va en parler. On va aussi parler des attentes de dissolution.
- Un an après, est-ce que vous en souhaitez une nouvelle ? Pour l'instant, vous répondez non sur le Twitter de Sud Radio, assez massivement.
- Pourtant, on apprend par l'IFOP, dans un sondage pour LCI, que 41% des Français souhaitent une nouvelle dissolution.
- On en débat avec nos deux invités. Emmanuelle Brisson, bonjour.
- Bonjour, merci de me recevoir.
- Toujours avec plaisir. Vous êtes membre des Républicains, par ailleurs, candidate à la présidence des jeunes de votre parti.
- Alexandre Nicolic, bonjour.
- Bonjour à vous.
- Et bienvenue également en porte-parole du Rassemblement national, député européen du groupe Patriote pour l'Europe.
- Première question à Brûle-Pourpoint, dissolution.
- Imaginons qu'Emmanuel Macron, pour le premier anniversaire de la dissolution dans deux jours, nous annonce une nouvelle dissolution.
- Vous dites manco, on y va, Emmanuelle Brisson ? Je dis que c'est de la folie. On a eu une dissolution il y a un an, ça a plongé le pays dans une instabilité totale.
- Aujourd'hui, une nouvelle dissolution, ça entraînerait quoi ? Ça entraînerait la montée des extrêmes et ça entraînerait l'arrivée du Rassemblement national au pouvoir.
- Donc non, moi je suis absolument contre une nouvelle dissolution et je la combattrai de toutes mes forces.
- Et moi je dis au Rassemblement national qu'il faudrait qu'ils votent peut-être le budget.
- Ils auraient dû voter le budget de Michel Barnier il y a un an, ils ne l'ont pas fait.
- Donc voilà, si on veut éviter une nouvelle dissolution, il faut que le Rassemblement national prenne ses responsabilités.
- Mais c'est tombé, le Rassemblement national est là, en la personne d'Alexandre Nikolic.
- Tiens, approchez-vous bien de votre micro l'un et l'autre.
- Non mais évidemment qu'on ne va pas voter un budget qui contredit tout ce qu'on peut dire.
- Madame Brisson, dans les autorisations d'engagement budgétaire, contrairement à ce que voudrait M. Retailleau que vous représentez, vous parlez du gouvernement Barnier, il y avait par exemple une baisse dans les autorisations d'engagement de 42% de la lutte contre l'immigration irrégulière.
- Vous aviez des hausses d'impôts.
- Vous aviez tout ce qu'on combat et tout ce qui plonge le pays dans la catastrophe actuelle.
- Vous ne touchiez pas par exemple à la préférence nationale.
- Vous ne touchiez pas à l'AME par exemple, contrairement d'ailleurs à ce que M. Retailleau, l'aide médicale d'État, qui est une injustice.
- C'est-à-dire que les clandestins ne doivent pas payer de mutuelle ou de sécurité sociale, de cotiser pour se faire soigner, alors que les Français ou les étrangers en situation régulière doivent le faire.
- Donc à un moment, notre but, ce n'est pas, vous parliez de stabilité, instabilité, ce n'est pas juste de dire qu'il faut de la stabilité, c'est que la vie des Français s'améliore, mais c'est un truc que vous avez complètement abandonné.
- Et d'ailleurs, peut-être que les LR ne seraient pas passés de 345 députés en 2007, quand Nicolas Sarkozy est élu, à même pas 50 aujourd'hui, parce que vous les avez trahis à peu près sur tous les points.
- Et d'ailleurs, même le gouvernement Sarkozy, dont M. Retailleau se revendique, avait augmenté les impôts d'1,8%, avait augmenté le nombre d'immigrés d'un million, avait augmenté la dépense publique de 4,5%.
- Il y avait eu un million d'immigrés supplémentaires pendant son quinquennat.
- On sait ce que ça donne quand LR dirige le pays, et peut-être qu'il voulait qu'on vote pour tout ça, mais on ne voulait pas voter pour un gouvernement.
- Le gouvernement Barnier qui présentait l'inverse de tout ce qu'on peut préconiser, et ce que veulent les Français.
- Emmanuel Brisson.
- Moi, je pense que vous avez censuré le gouvernement Barnier qui donnait beaucoup de pouvoir à Bruno Retailleau, et vous voyez que Bruno Retailleau était en train de monter dans les sondages.
- Mais en revanche, vous ne voulez pas censurer le gouvernement de François Bayrou, parce que vous attendez qu'il passe la proportionnelle, et vous voulez en fait satisfaire vos intérêts personnels.
- Pourquoi ? Parce...
Transcription générée par IA