Retranscription des premières minutes :
- Les Vraies Voix Sud Radio, le coup de projecteur des vraies voix.
- Le directeur général d'Air France KLM, Ben Smith, dénonce la récente augmentation de la taxe de solidarité sur les billets d'avion.
- Cette contribution qui est passée de 2,63 à 7,40 euros en mars 2025 fait grimper le coût des billets pour les voyageurs.
- Malgré un bénéfice net de 401 millions d'euros au premier semestre, il anticipe une baisse de 90 à 170 millions d'euros du résultat opérationnel.
- Selon lui, toutes les compagnies aériennes espèrent une diminution de cette taxe en France.
- Et de son côté, Ryanair a pour sa part réagi en annonçant la suppression de 25 vols en France.
- Je ne me suis pas trompée tout à l'heure.
- C'est au sein comme facteur déterminant.
- Enfin, à savoir, même si le trafic passager progresse, les réservations estivales, quant à elles, reculent.
- Bon, conséquence directe, les aéroports de Bergerac en Dordogne, on va y revenir, Brive-la-Gaillarde et Strasbourg devront se passer des vols de la compagnie low-cost irlandaise.
- Cette taxe astronomique rend la France moins compétitive par rapport à d'autres pays de l'Union européenne, comme l'Irlande, l'Espagne ou la Pologne, qui n'imposent aucune taxe aérienne à justifier Ryanair.
- Le barème de la taxe de solidarité sur les billets d'avion a été revalorisé en mars dernier pour tous les vols au départ de la France.
- Et le gouvernement espère en dégager 800 millions de recettes supplémentaires pour son budget.
- Les avions polluent et en attendant une évolution technologique, les écologistes souhaitent réduire leur circulation.
- Nous vous posons la question sur le compte X. La taxe de solidarité sur les billets d'avion est-elle inutile ? Vous dites oui à 40%. Injuste ? Vous dites oui à 48%. Souhaitable ? Vous dites oui à 5%.
- Nécessaire ? Vous dites oui à 7%. Continuez de voter, on comprend un peu la tendance.
- Et pour en parler, nous sommes avec Christophe Auvel, qui est président de la Chambre de commerce et d'industrie de Dordogne.
- Christophe Auvel, rebonsoir.
- Alors vous avez commencé à nous expliquer, Christophe, qu'en fait, on ne fait pas du tout la même chose que les pays européens qui nous entourent en France, au niveau de ces taxes.
- Oui, exactement. Effectivement, là, on sort de la simple loge franco-française.
- On est dans un marché qui est bien sûr régulier au niveau européen et on doit se confronter à des économies différentes.
- Et la France a cette pâcheuse manie, comme je l'expliquais tout à l'heure, et sur le bouton des taxes, dès qu'il y a un problème, et ce n'est vraiment pas une solution, parce que ça pénalise l'économie, ça pénalise les territoires, et au bout du compte, c'est tout le monde qui y perd.
- Alors pour rappel, pour les auditeurs et pour nous-mêmes d'ailleurs, la taxe sur la solidarité, c'est une taxe internationale qui a été prélevée sur le prix des billets pour financer l'organisme international UNITED, et ça date de 2005, et c'était Jacques Chirac qui l'avait mise en place.
- Priscilla Ludovsky, il y a deux manières de voir les choses.
- C'est un, on essaye de dissuader les gens de prendre l'avion, pour l'environnement, ou deux, on taxe encore, et c'est plutôt négatif pour l'économie ? Ou trois.
- Alors dites-nous, c'est là que ça devient intéressant.
- Moi j'avais beaucoup milité pour que les taxes vertes, on va dire, elles soient plus justement articulées.
- Donc le secteur aérien, il a échappé, il achète encore depuis de nombreuses années à la taxe sur le kérosène, là où d'autres sont taxés dans différents modes de transport.
- Donc on veut nous inciter à moins prendre l'avion, sauf que l'avion c'est un mode de transport, être contraint pour certains.
- Moi je pense toujours aux habitants qui sont dans les Outre-mer, qui sont obligés parfois de repartir et faire des allers-retours, là où pour d'autres c'est du loisir, et pourquoi pas ? Sauf que c'est pas juste, en fait.
- Je veux dire, la manière dont c'est articulé, ça devrait être une taxe aussi qui devrait être peut-être redistribuée d'une certaine manière, parce qu'il n'y a pas beaucoup de transparence.
- C'est un peu ce que je dénonçais avec la taxe carbone, c'est qu'il n'y a pas...
Transcription générée par IA