Retranscription des premières minutes :
- Comme je vous le disais, se droguer c'est mal, il ne faut pas vous droguer.
- C'est de la délinquance, oui j'ose le dire.
- Et vous fumez monsieur, comment tu sais que c'est de la drogue toi ? Et puis Françoise Degoy, je vais demander tiens au policier tout de suite, Jean-Christophe Cuvy, le fait de plus que doubler cette amende forfaitaire à l'encontre des consommateurs de drogue, est-ce que ça va mener à quelque chose vraiment ? Est-ce que ça va dissuader certains ? En fait le nerf de la guerre c'est le taux de recouvrement.
- C'est-à-dire que vous pouvez mettre 1000 euros, 10 000 euros, 50 000 euros, si derrière vous ne mettez pas les moyens pour prendre l'argent justement dans les poches et se faire verser réellement, le taux de recouvrement il est entre 40 et 50% pour les amendes forfaitaires délictuelles.
- Donc ça veut dire qu'il y en a un sur deux qui ne paye pas son amende.
- Donc en fait c'est là-dessus qu'il va falloir mettre la pression.
- Après ça veut dire aussi que quand on met des amendes, pour de la drogue quelque part on commence à dépénalisation du cannabis.
- Parce que ça veut dire qu'on accepte le fait que les gens se droguent, alors on leur met une amende.
- Il faut effectivement taper au portefeuille.
- L'idée c'est que ça puisse nous enlever des procédures.
- C'est pour ça qu'au départ ça avait été fait.
- Parce qu'en fait on était noyé sous les procédures pour des petites boulettes de shit, etc.
- Mais il y a aussi des endroits, il faut se le dire, où il y a une parade.
- C'est-à-dire que les narcos vont rembourser.
- Ils font des remboursements aux personnes qui se font prendre par les policiers.
- Quand vous sortez d'un point de ville et que vous vous faites choper, par la police, derrière on sait que vous allez avoir un virement, entre guillemets, pour vous rembourser l'amende.
- Et on vous pose cette question.
- 500 euros d'amende pour les consommateurs de drogue, c'est trop pas assez raisonnable.
- Et bien vous dites que c'est pas assez à 68%.
- La majorité des deux tiers, vous voulez réagir.
- Le 0826 300 300.
- François, je...
- Je vais pas ce qui va compléter.
- Parce qu'on se regarde depuis tout à l'heure.
- On se regarde tout à l'heure avec des mines dubitatives.
- Vraiment la pénalisation des consommateurs.
- Ça marche pas.
- C'est exactement comme la prostitution.
- Ça va le dire.
- Ça ne sert à rien.
- Ça n'a aucun intérêt.
- Alors d'abord, par rapport à ce que dit l'ami Jean-Christophe, alors là, bien sûr, sur le taux de recouvrement, et puis en réalité, vous savez, moi par exemple, je suis une addictée de la clope.
- Moi je prends pas de drogue, mais par contre, ma drogue à moi, c'est la clope.
- Même si vous mettez le paquet à 25 balles, à 30 balles, à 40 balles, je trouverai toujours les moyens d'acheter mes cigarettes.
- Donc c'est complètement con.
- Je parle vraiment du fond du cœur, cette idée de pénaliser le client, est absolument stupide.
- Elle est démago et elle sert à rien.
- Pour rembattre le pas à Françoise, effectivement, je vais vraiment...
- Est-ce que c'est pas vous qui êtes stupide, on vous rend en balade, Françoise ? Non, mais on est con comme des balais, effectivement.
- Non, non, non, il ne faut surtout pas dire ça, parce que c'est une dépendance.
- Donc la dépendance, justement, l'intelligence, la volonté n'a rien à voir avec ça.
- Et c'est un fait, effectivement.
- J'ai pas dit ça.
- Pénaliser le client, ça ne marche pas.
- C'est vrai qu'on a vu ça avec la prostitution.
- Le client est pénalisé en France, ça n'a absolument...
- D'abord, c'est très peu appliqué.
- Et puis ça n'a rien changé au proxénétisme, au trafic d'êtres humains.
- C'est encore pire sur la sauvagerie du proxénétisme.
- Exactement.
- Donc les pauvres femmes exploitées ont été obligées de s'isoler encore plus.
- Elles sont encore plus en insécurité.
- Et c'est effectivement de la démagogie.
- Le pénaliser le client, c'est pas...
- Moi, je crois que c'est pas de la démagogie.
- Le narcotrafic, il faut taper les trafiquants au portefeuille.
- C'est l'argent.
- Même la prise de produits, pardon de...
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