Retranscription des premières minutes :
- Les Vraies Voix Sud Radio, le coup de projecteur des vraies voix.
- Le chantier de l'A69 reprend, les agriculteurs font plier le gouvernement sur les néo-nécoutinoïdes et puis coup de tonnerre cette nuit à l'Assemblée Nationale, les députés approuvent la suppression des zones à faible émission.
- L'écologie demeure-t-elle une priorité pour la France ? L'écologie punitive vient-elle de perdre le combat ? La santé des habitants des grandes villes sera-t-elle sacrifiée ? Revenons à la question de base sur la passe d'armes de la nuit dernière à propos de l'accès des véhicules polluants dans nos centres-villes.
- La question que nous vous posons sur le compte X, et vous êtes nombreux à répondre, continuez, continuez.
- Les voitures doivent-elles avoir accès aux centres-villes ? Vous dites oui à 90%, vous dites non à 6%, vous dites sous condition à 4%.
- Pour l'instant, la consultation est claire et nette pour nous éclairer et dans une position, cette fois-ci, puisqu'elle a déjà été vraie voix, mais dans une position de grand témoin, Raphaël Rémy Leleu, conseillère écologiste de Paris Centre.
- Bon, alors, sur le principe, déjà, Philippe Bilger, l'histoire des voitures dans le centre-ville, on peut faire sans, on doit faire avec ? Alors, d'abord, j'avoue ma superficialité dans ce domaine. Je ne suis ni un spécialiste de l'écologie, ni un spécialiste de la voiture, j'ai essayé d'être un citoyen qui s'informait, et j'ai bien compris qu'il y avait derrière tout cela une préoccupation écologique.
- Ensuite, j'avoue que j'ai été davantage convaincu par la campagne qui a été menée, par exemple, par Alexandre Jardin, qui a cherché à démontrer qu'en réalité, derrière tout cela, il y avait une discrimination sociale, une envie de laisser les gueux, comme il les appelle, à l'extérieur de la cité, pour que les pauvres ne viennent pas troubler la vie des riches.
- J'ai bien conscience aussi, pour anticiper les réactions de tout à l'heure, que c'est sommaire de ma part.
- Mais j'avoue que mon premier mouvement est tout de même de ne pas aimer ces discriminations sociales dont je ne comprends peut-être pas assez la discrimination sociale.
- C'est une nécessité écologique.
- Raphaël Rémy-Leleu, est-ce que c'est finalement la question des ZFE qui est posée, ou, comme on l'a souhaité, la question de la présence des voitures, on va dire domestiques, dans le cœur des centres-villes ? Vous, à Paris, vous avez dit « On fait tout pour qu'il n'y ait plus de voitures ». Est-ce que c'est tenable ? Alors, je reprends les choses dans l'ordre. Déjà, je suis très contente de toutes les choses que j'ai retrouvées, notamment ce qui est blégeur.
- Ça faisait longtemps que nous n'avions pas des voitures en ce moment. Et je le remercie de poser la question de l'accessibilité sociale.
- Parce que, justement, ça ne doit pas être une question des pauvres contre les riches. Ça n'est pas, d'ailleurs, même pas une question de voiture ou pas voiture.
- Pour moi et pour les écologistes, la question qui se pose en premier lieu, c'est la question de la santé.
- En fait, quand vous êtes...
- Résident en France, que vous subissez la pollution de l'air, on estime que, juste pour la France, il y a 40 000 décès prématurés chaque année liés à la pollution de l'air.
- Donc pour nous, c'est d'abord un sujet de santé publique. Et j'aimerais pouvoir vous dire que ce qui fait crever les uns fait crever les autres et qu'il y a une forme de justice dans la mort et dans la maladie.
- Mais c'est faux.
- Parce que les personnes les plus exposées aux pollutions, ce sont les plus vulnérables en premier lieu, que ce soit une vulnérabilité économique, que ce soit une vulnérabilité liée à l'emplacement du logement, que ce soit une vulnérabilité liée à la condition de santé préalable ou même à l'âge et à l'état de santé général.
- Donc pour nous, là où c'est totalement délirant, totalement aberrant et véritablement dangereux, c'est qu'on a une bonne intuition.
- A savoir qu'il faut limiter les zones de pollution dans les hypercentres pollués. J'imagine que comme moi, vous avez peut-être de la famille à la campagne et quand vous rentrez à la campagne, d'un coup vous vous dites...
-...
Transcription générée par IA