Retranscription des premières minutes :
- Les Vraies Voix Sud Radio, le code projecteur des vraies voix.
- Ce sont bien la fille et le petit-fils d'un PDG d'une société de crypto-monnaie qui ont subi une tentative d'enlèvement à Paris.
- Ces entrepreneurs, ils sont devenus la cible aux tentatives d'extorsion avec violence.
- Il sera plus compliqué de vous prendre en otage, d'aller à votre banque et de prendre tout votre argent que de faire la même chose avec la crypto-monnaie.
- Le ministre de l'Intérieur a convoqué une réunion pour dire à tous les patrons de crypto-monnaie que l'on est attentif à leur sécurité.
- Tentative d'enlèvement à Paris, le père de la victime pionnier de la crypto-monnaie dénonce la mexicanisation décidément de la France face à la criminalité qui cible désormais les fortunes numériques.
- Alors parlons vrai, est-ce que cette hyper-violence est enrayable ? Et la question, avons-nous les ressources pour protéger les patrons de la crypto-monnaie ? Vous dites non à 87%, vous voulez réagir ? Le 0826 300 300.
- Et Bruno Pomaret avec nous, un président d'initiative sécurité intérieure et ancien policier d'élite, notamment au RAID.
- Merci beaucoup.
- Merci beaucoup Bruno Pomaret d'avoir accepté notre invitation, Philippe Bilger.
- Je vois ce cher Bruno Pomaret et d'abord je voulais lui dire comme j'ai été scandalisé par les menaces dont il a été l'objet, par un voyou et vous savez qu'on pense tous à vous Bruno.
- Pour le reste, pour arriver au sujet sérieux, je ne dirais pas au fond qu'il y a un changement radical de la délinquance et de la criminalité.
- Je pense que la criminalité, en réalité, suit son cours, mais qu'elle est capable de s'adapter à la modernité qu'elle découvre.
- Eh bien, aujourd'hui, c'est la crypto-monnaie sur laquelle je ne serai pas capable de développer un discours structuré.
- Mais demain, il y aura autre chose lorsque la rentabilité sera encore plus éclatante.
- Donc, c'est très grave.
- Le ministre de l'Intérieur a réuni les acteurs de la crypto-monnaie.
- Il va tenter de les rassurer, de les tranquiller.
- Mais je ne crois pas que ce soit un changement radical de régime.
- Mickaël Sadoun.
- D'abord, ce qu'il faut dire, c'est que c'est un phénomène qui est relativement marginal.
- C'est intéressant de s'y intéresser, mais il y a 400 enlèvements en France qui sont majoritairement dus au narcotrafic.
- Et là, en effet, en 2025, on a notamment trois événements notables dont on a beaucoup parlé dans les médias et qui concernent des patrons de la crypto-monnaie.
- Mais les spécificités, évidemment, de la crypto-monnaie, c'est que les détenteurs de cet argent, il est très liquide, d'ailleurs, d'abord.
- Donc, il permet de faire des très gros virements d'un coup.
- Et en plus, il permet un certain anonymat, puisque vous savez que dans les processus de blockchain, etc., vous avez une espèce d'adresse électronique et un porte-monnaie, ce qu'on appelle un crypto-wallet.
- Mais vous êtes quand même anonyme.
- Donc, ça permet d'avoir des transferts de fonds de manière parfaitement flexible, je dirais, pour ces criminels.
- Mais globalement, ça n'est que l'application à la crypto-monnaie d'une violence qui est en augmentation générale en France et dans le monde occidental.
- On a des événements qui sont similaires au Canada ou aux États-Unis.
- Donc, je ne pense pas que la France soit une cible plus spécifique pour ça.
- Parce que je vois déjà les critiques qui vont arriver en disant « Mais en France, on ne peut pas gagner de l'argent, etc. » Je pense que c'est une criminalité qui a toujours existé et qui, en effet, s'adapte à la modernité.
- Samuel Botton.
- Les temps changent, les méthodes restent, les modes opératoires se durcissent.
- Je pense qu'il y a aussi un changement d'état d'esprit du côté du grand banditisme.
- Là où avant, on avait un minimum de décorum et de sens de l'honneur, là, on est rentré réellement dans une hyper-violence dans tous les sens.
- C'est du voyou pur.
- Du voyou pur et dur.
- Et alors après, effectivement, c'est-à-dire faire avec son temps.
- À l'époque, ce qu'on se disait dans l'émission, c'est-à-dire Messrine a procédé à des enlèvements.
- Et pourtant, ça ne se passait pas forcément de la même manière.
- Est-ce qu'on peut lutter contre ça de la même manière qu'on lutte...
Transcription générée par IA