Retranscription des premières minutes :
- Les Vraies Voix Sud Radio, le coup de projecteur des vraies voix.
- Ce matin, la visite, demain, demain en France, du président syrien par un intérim, Ahmed Alshara.
- Oui, il sera reçu par Emmanuel Macron. Visite très symbolique, mais aussi très délicate du président intérim.
- Les plus violents combats depuis la chute de Bachar Al-Assad.
- Face à face à l'attaqué dans le nord-ouest du pays, les forces loyales à l'ancien président syrien et l'armée du nouveau pouvoir islamiste.
- Prise au piège entre les deux, les civils.
- Au moins 1000 personnes auraient été tuées ces derniers jours dans l'ouest de la Syrie.
- Il s'agit des violences les plus meurtrières depuis la prise du pouvoir en décembre dernier par le nouvel homme fort du pays, Ahmed Alshara, leader du groupe islamiste radical sunnite HTC.
- C'est vraiment un acte de vengeance contre une communauté qui est considérée comme ayant été le pilier du pouvoir d'Assad.
- Et également une haine religieuse qui s'exprime, puisque pour les islamistes, les djihadistes, les alaouistes, ce sont des hérétiques qu'il faut éradiquer.
- Ahmed Alshara, le président syrien par intérim, toujours inscrit sur plusieurs listes terroristes internationales, est attendu donc demain pour un entretien à Paris pour sa première visite européenne.
- La présidence affirme vouloir soutenir une Syrie stable, souveraine et respectueuse de tous ses composantes.
- Alors parlons vrai, est-on finalement dans la réelle politique ou on parle avec les infréquentables dès lors qu'ils sont incontournables ? Mais d'ailleurs, est-il incontournable ? Et à cette question, la visite d'Ahmed Alshara, chef islamiste de l'état syrien en France, est nécessaire ou choquante ? Vous dites à 95% choquante, vous voulez réagir, le 0826 300 300.
- Un autre invité, Emmanuel Razavi, grand reporter franco-iranien, spécialiste du Moyen-Orient et auteur de ce livre, La face cachée des mollahs aux éditions du Serre. Merci d'avoir accepté notre invitation.
- Philippe Bilger, qu'en pensez-vous ? Trois observations très rapides.
- La première, c'est que depuis quelques mois, en espérant être objectif, je suis amené à dire du bien du président Macron sur le plan international, notamment sur l'Ukraine, mais dans d'autres domaines également.
- Deuxième observation, au fond, continuant peut-être à être naïf, je ne trouve pas absurde qu'il invite le président syrien par intérim et que précisément, il tente de...
- Il apparaît comme infréquentable de le faire entrer difficilement, sans doute douloureusement, dans un espace où il deviendrait fréquentable en espérant une influence et des mesures qui démontreront que le président n'a pas eu tort.
- Dernière observation, je crains tout de même d'être totalement utopique dans mon raisonnement et je crois qu'il repartira et qu'il demeurera le même.
- Virginie Gamel.
- Moi, je fais comme les gens qui ont répondu à votre sondage.
- Moi, je suis extrêmement choquée.
- Je suis choquée parce que si j'ai bien lu, mais M. Madavi le dira mieux que moi, il me semble que la France a dû demander une autorisation parce que cette personne a l'ONU.
- Un mandat d'arrêt.
- Exactement.
- Donc en fait, il a fallu qu'en plus, quelque part, on se mette en dehors des clous vis-à-vis de l'Organisation des Nations Unies.
- C'est limite une provocation.
- Enfin, je veux dire, aujourd'hui, on lit ce qui se passe là-bas.
- Je ne suis pas une spécialiste.
- C'est quand même la volonté d'installer une république islamiste.
- On a des gens qui sont massacrés.
- Et ça, ce n'est pas contesté ni contestable.
- Donc les Druzes, notamment.
- Donc, je ne comprends pas.
- Moi, je ne comprends pas comment, finalement, la France se permet, et Emmanuel Macron en tant que présidente et français, de vouloir, une fois de plus, non seulement donner des leçons à tout le monde, mais maintenant, se placer au-dessus de l'ONU.
- Et je trouve que...
- Enfin, moi, j'en ai un peu ras-le-bol, en fait, de cette volonté de la France de se croire déjà au-dessus de la mêlée et de s'arroger des...
- Voilà, cette volonté de vouloir régenter le monde entier, en fait.
- Au secours. Au secours.
- Et là, pardon, mais moi...
- Et pas le pays dans lequel il est.
- Et en plus, il est en transition, ce chef d'État.
- Enfin, tout ça n'a, de mon point de vue, aucun sens, sauf à croire...
- Avec naïveté comme Philippe, que peut-être,...
Transcription générée par IA