Retranscription des premières minutes :
- Ce rodéo urbain qui a mal tourné hier soir.
- Alors les filles, on porte toujours la moustache ? Vous l'évoquiez, une enquête ouverte après l'agression d'un élu ce week-end alors qu'il tentait d'interrompre un rodéo urbain.
- Les forces de l'ordre redoutent surtout que les quartiers s'embrasent.
- Comme à Villiers-le-Bel, le 25 novembre 2007, deux adolescents meurent percutés par un véhicule de police.
- S'en suivent 15 jours d'émeute.
- Un conseiller municipal de Goriaguet en Gironde a été roué de coup samedi pour avoir demandé à ses agresseurs de stopper leur rodéo urbain.
- Il a failli être renversé un peu plus tôt.
- Cet élu a fini donc aux urgences avec 10 jours d'ITT.
- Alors parlons vrai, faut-il des sanctions beaucoup plus lourdes pour les auteurs de rodéo urbain ? Et à cette question, faut-il donner plus de pouvoir à la police contre les auteurs de rodéo urbain ? Vous dites oui à 96%. Vous voulez réagir ? Le 0826 300 300.
- Éric Henry est avec nous.
- Le délégué national du syndicat Alliance Police Nationale.
- Bonsoir, merci d'avoir accepté cette invitation à Sud Radio.
- Philippe Bilger.
- Il est extrêmement difficile d'être original dans des propos puisque très légitimement, Sud Radio a déjà, il y a quelques semaines, questionné sur le problème des radios et qu'en réalité, que peut-on dire d'autre que souhaiter qu'on mette en œuvre le plus d'efficacité possible contre les agressions, contre les maires et les conseillers municipaux, contre les policiers et contre ceux qui, courageusement, s'opposent aux rodéos urbains.
- Et bien sûr, cela implique que la justice, lorsqu'on l'interpelle, soit à la hauteur de l'infraction qui est commise.
- Je crains que, par ailleurs, les policiers, dans leur ensemble, ne soient pas forcément favorables à ce que vous appeliez tout à l'heure, Philippe, aller au courant.
- C'est ce qu'il faut en Angleterre, par exemple.
- C'est ce qu'il faut en Angleterre et je serais curieux de savoir si le point de vue a changé.
- Mais en ce qui me concerne, je suis évidemment favorable à tout ce qui sera marqué du saut de l'efficacité, de la protection de tous les gens qui participent, élus, maires, de notre vie publique.
- En tout cas, j'en profite pour annoncer qu'Anthony Roland a été quand même très courageux.
- Parce que d'aller au contact...
- Oui, c'est ça. Et puis, ce qui m'intéresse le plus, c'est votre question que vous avez posée à notre invité.
- C'est votre question, c'est est-ce qu'on peut rentrer en contact sans provoquer une émeute ? Moi, j'ai encore les images du film Bac Nord, effectivement, qui m'avaient vraiment frappé.
- Et je me dis, voilà un piège absolument terrible pour les policiers, également pour les élus.
- Et je ne sais pas trop comment on en sort, à part dire les banalités que je ne vais pas répéter moi-même.
- Manon Jaffarion.
- Moi, je suis assez choquée, de manière générale, de ce qui se passe.
- Que les images qu'on a vues, même à Drancy, où en fait, les délinquants, aujourd'hui, n'hésitent même plus à attaquer la police pour aller récupérer l'engin qui vient d'être saisi.
- Et récupérer l'arme d'un policier.
- Oui, mais c'est ça.
- Et donc, je pense qu'on a dépassé toutes les limites.
- Et effectivement, je serais curieuse de savoir quelles solutions apporter aux policiers pour les aider à lutter efficacement.
- Alors, les syndicats de police réfléchissent forcément à des solutions.
- Avec nous, pour en parler, Éric Henry.
- Les solutions, c'est quoi, finalement ? Parce qu'on parlait d'aller au contact.
- Est-ce que ça, ça peut fonctionner ? Ou est-ce qu'on passe à autre chose ? Ah bon ? C'est le même fléau chaque année, au moment de l'arrivée des beaux jours, de la saison printanière.
- Je dirais, les beaux jours reviennent, les rodéos bourgeonnent avec leur lot de problèmes.
- Vous venez d'en citer quelques petits chiffres, avant de répondre concrètement à votre question, si vous le permettez.
- Les rodéos, c'est un phénomène qui est vraiment apparu à partir de 2010, environ, avec 10 000, justement, rodéos par an.
- On est à 25 000, soit 1 toutes les 20 minutes, en France, à peu près.
- Le refus d'obtempérer avec des peines encourues de 1 an à 5 ans d'emprisonnement en fonction des circonstances aggravantes.
-...
Transcription générée par IA