Retranscription des premières minutes :
- Le 10h midi, Sud Radio Média, Valérie Expert, Gilles Gansman.
- Bonjour Gilles. Bonjour Valérie.
- Bonjour à notre invité, je vous ai une légende, un monument, comme à vous présenter Pierre Lescure.
- Vous faites partie de notre paysage audiovisuel depuis fort longtemps.
- Vous avez été le patron de Canal+, pendant près de 20 ans, président du Festival de Cannes.
- Vous avez dirigé les studios universaux à Los Angeles. Combien de temps ça a duré ça ? J'ai fait 4 ans, Universal, avant d'être viré de tout, de Canal et d'Universal.
- Mais patron de l'info à France Télévisions, à France 2.
- Avant Canal, oui. Les enfants du roi.
- Longue carrière de journaliste, vous avez commencé comme ça d'ailleurs.
- On vous retrouve sur France 5. Vous êtes chroniqueur dans C'est à vous.
- Et aujourd'hui, c'est monsieur l'ambassadeur que nous recevons, puisque vous êtes devenu l'ambassadeur des studios de Paris.
- Ce sont des studios de production.
- Ce sont des studios de production qui étaient ceux de Luc Besson.
- Et vous allez nous raconter cette nouvelle aventure.
- Et puis, il y a évidemment toujours votre passion pour le cinéma, avec cette magnifique émission.
- Beau geste. La prochaine, ce sera ? Le 2 novembre. On recommence la nouvelle saison.
- En fait, on démarre un peu décalé par rapport aux autres émissions.
- Parce que, comme vous le savez, les budgets de France Télévisions ont été réduits.
- Et nous, on a fait le choix de faire un peu moins d'émissions, mais de garder le même budget de prod.
- Pour que la qualité qu'on essaie d'appliquer à tout ça demeure.
- C'est compliqué de faire une émission de cinéma.
- On a l'impression que les autres chaînes ne s'y frottent plus, alors qu'il y a eu tellement de magazines incroyables.
- C'est compliqué parce que ça ne coûte pas bon marché.
- Si on veut que ça vous parle de cinéma, ce n'est pas seulement des vedettes ou des réalisateurs, des auteurs qui viennent parler.
- Il faut que l'image soit une image qui vous donne envie d'aller à l'écran.
- Donc, par exemple, quand je tourne Isabelle Huppert ou Pierre Richard, on est sur une péniche avec Pierre et on a trois caméras.
- Et on essaie qu'au montage, ce soit un montage cinéma.
- Donc, c'est vrai que pour les autres chaînes, il y a quelquefois la réticence de dire que ça va coûter un peu cher.
- Je trouve que le jeu en vaut la chandelle.
- Non, non, Isabelle.
- On va se couper la parole.
- Quel regard vous avez aujourd'hui sur le cinéma français ? C'est une vaste question, on n'a pas trois heures, mais comment il a évolué ce cinéma ? Je pense qu'il faut qu'on se fasse confiance devant la moindre fréquentation.
- C'est pas niable.
- On a besoin de films qui emportent, qui font revenir en salle aussi bien les familles que les plus jeunes.
- Mais il faut se faire confiance parce qu'on a quand même le système qui est le seul peut-être au monde qui peut faire naître des talents puisqu'il donne des chances.
- Moi, je n'aime pas beaucoup quand on dénigre en disant « Vous avez vu, ils ont mis tant de pognon, ça a fait… » C'est comme dans l'émission, vous entendez parler de bouquins.
- C'est évident que tous les livres ne se vendent pas.
- Mais si on n'édite pas le maximum de bouquins, il n'y aura pas de nouvelles pousses, il n'y aura pas de nouveaux talents.
- Donc, je crois à la dynamique et à la force du cinéma français pour rester le plus productif possible.
- Il ne faut pas tout tourner, mais il faut tourner beaucoup pour qu'il y ait des nouveaux talents.
- Pour qu'il y ait des choses qui sortent.
- Et au studio de France.
- Et entre autres au studio de Paris.
- Vous allez nous raconter ces fameux studios créés par Luc Besson et qui ont été rachetés par… Tarek Ben Ammar.
- Et on va tout de suite passer au zapping.
- Sud Radio Média, l'instant zapping.
- Bon Valérie, hier, la machine à café au repas de famille, au petit bar du coin, une seule discussion.
- « Eh, t'as vu Sarkozy ? Ah ouais, non… »...
Transcription générée par IA