Retranscription des premières minutes :
- Le 10h midi, Sud Radio Média, Valérie Expert, Gilles Gansman.
- Bonjour Gilles. Bonjour Valérie.
- Bonjour à notre invité Laurent Valdiguier. Bonjour.
- Vous êtes journaliste et vous venez ce matin pour nous parler du procès de Nicolas Sarkozy.
- Marianne publie un hors-série, un président en prison, le récit intégral du procès.
- C'est un numéro qui cartonne, il y a eu 30 000 exemplaires de tirés et 40 000 supplémentaires.
- Enfin 40 000 et 30 000.
- Exactement, il y en a 70 000 en kiosque à peu près.
- Moi je suis ravie de vous recevoir parce que beaucoup de gens ont commenté ce procès.
- Peu de gens y ont assisté et vous, vous faites partie de ces gens qui ont été tous les jours au palais de justice.
- Et le hors-série est très intéressant puisque c'est une sorte d'éphéméride jour par jour de ce qui s'est passé au procès.
- Oui c'est ça, c'est une idée de Frédéric Cassegrain qui était alors directeur général de Marianne, qui a suivi au jour le jour, audience après audience.
- Parce que c'est vrai que les comptes rendus, ils arrivent souvent tard.
- Les audiences se terminent à 8h, ça a commencé à 13h, 3 jours par semaine.
- Et puis il fallait suivre à 10h.
- Alors lui il attendait mon compte rendu.
- Puis à la fin, le 8 avril, ça s'est passé dans son bureau.
- Il m'a dit mais Laurent qu'est-ce qui va se passer ? Et en avril, je lui ai dit c'est une mauvaise audience pour Nicolas Sarkozy.
- Je pense qu'il est en risque de prison.
- Il m'a dit non mais tu penses pas.
- Cette audience, ces 38 journées.
- D'une certaine façon, la petite musique, c'est un procès, c'est toujours une petite musique.
- C'est-à-dire c'est un son, c'est une ambiance, c'est une impression.
- Cette impression a été désastreuse pour la défense Sarkozy, qui était là un jour sur deux.
- Et il m'a dit si tu penses que la condamnation sera le jour du verdict, le 25 septembre, on va faire un hors-série.
- Et le fait est, c'est qu'on est tout seul Marianne en kiosque, par un espèce de gigantesque concours de circonstances.
- On est tout seul en kiosque sur cette condamnation, qui est quand même une condamnation historique.
- Historique.
- Et hier, Nicolas Sarkozy avait rendez-vous chez le juge, où il a appris qu'il serait incarcéré le 21, c'est ça, la semaine prochaine ? Le 21, mardi prochain, à la prison de la santé.
- À la prison de la santé.
- Ça vous choque ou pas ? Qu'il soit incarcéré ? C'est la logique du tribunal.
- C'est cette logique de ce jugement.
- Cette salle du 25 septembre, c'était quelque chose d'assez incroyable.
- Parce qu'en réalité, tout le monde est rentré dans la salle en se disant « Tiens, est-ce qu'il y aura des mandats de dépôt ? » Et puis ça, tous les avocats pénalistes vous le diront, quand un jugement est rendu, avec des mandats de dépôt, il y a une grosse présence policière.
- Et là, il n'y en avait pas, particulièrement.
- Donc en réalité, tout le monde est rentré dans cette salle d'audience, en ne sachant pas, justement.
- Et puis au fur et à mesure, un peu à la fin, les policiers sont arrivés, en surnombre.
- Et là, tout le monde a compris, les avocats se sont tous regardés, tout le monde a compris qu'il y allait avoir des mandats de dépôt.
- Et d'ailleurs, il y en a eu trois, celui de Nicolas Sarkozy, qui est différé.
- Mais Alexandre Jory et le banquier suisse Wim Nasser sont en prison depuis le 25 septembre, au soir à la Santé.
- Mais il ne va pas fuir, Sarkozy ? Alors, c'est deux logiques différentes.
- Parce que c'est vrai que pour l'expliquer, ça, il faut mettre un peu les choses à plat.
- Le tribunal n'est pas tenu à la logique fuite ou pas fuite.
- Le tribunal, il a considéré que l'extrême gravité des faits et l'effectivité du jugement sur une peine de cinq ans de prison nécessitaient de leur...
- On voyait immédiatement commencer à exécuter sa peine.
- Et alors là, maintenant, il va être incarcéré, Nicolas Sarkozy.
- Il va faire une demande de mise en liberté.
- Et là,...
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