Retranscription des premières minutes :
- « Le Petit Matin Sud Radio, 5h-7h, Maxime Trouleau. » « Elles sont reconnaissables par leur couleur jaune, indispensable pour des millions de Français, notamment dans certaines petites communes, oui.
- Mais à terme, elles sont quasi menacées de disparition. Les boîtes aux lettres de la Poste sont de plus en plus retirées.
- Alors une députée se bat aux côtés de plusieurs maires et veut lancer l'alerte. Bonjour Delphine Ligemann. » « Bonjour Maxime Trouleau. » « C'est le modem de la quatrième circonscription du Puy-de-Dôme. Je parlais à l'instant d'alerte.
- Ce sont d'abord de nombreux maires qui vous ont alerté sur cette situation, Anna, ma députée. » « Exactement. En fait, un député, on est des capteurs des problématiques du terrain, courroie de transmission.
- Et j'ai deux maires de ma circonscription, dans le sud du Puy-de-Dôme, à la limite de la Haute-Loire et du Cantal, donc en pleine ruralité, qui m'ont alerté, effectivement, en me disant que leur boîte aux lettres avait été condamnée.
- Donc, à partir de là, c'est vrai que je me suis dit qu'il y avait peut-être un problème.
- J'en ai parlé à d'autres collègues députés et sénateurs qui m'ont effectivement confirmé que chez eux également, des boîtes aux lettres avaient été condamnées. Et donc, à partir de là, j'ai donné l'alerte.
- J'ai contacté la déléguée départementale du Puy-de-Dôme, le PDG de Lac-Poste. » « Alors, la déléguée départementale m'a effectivement répondu en me disant qu'il y avait un plan national d'optimisation du parc des boîtes aux lettres.
- Ce que j'entends, parce qu'effectivement, en France, on a de moins en moins de courriers papiers.
- C'est-à-dire qu'en 2008, les facteurs distribuaient environ 18 milliards de lettres par jour.
- En 2024, ce n'est plus que 6 milliards. Et d'ici 2030, il y en aura moins de 3 milliards.
- Mais ce n'est pas pour autant qu'il faut oublier les habitants de la ruralité.
- Moi, c'est mon combat. Mon combat, il n'est pas contre Lac-Poste. Il est pour défendre les habitants de la ruralité.
- Il y a un tiers des Français qui vivent en ruralité. 22 millions de Français.
- Et notre République, elle est basée quand même sur trois piliers, dont l'égalité.
- Et cette égalité, c'est une promesse républicaine qui est la base de la cohésion quand même de nos territoires.
- Et donc, c'est pour ça que je suis montée au créneau.
- Je me bats pour un maintien des services publics.
- Parce que la distribution de courriers fait partie des missions de services publics de Lac-Poste.
- La distribution et la collecte de courriers.
- Et donc, on donne de l'argent public. C'est normal que Lac-Poste aussi fasse un service de rendre un service public à ses habitants de la ruralité.
- Est-ce que vous pensez, Madame la députée, obtenir gain de cause en fonction des débuts de réponse que vous avez eus, notamment du côté de Lac-Poste ? Alors, moi, je suis quelqu'un de raisonnable.
- C'est-à-dire que je ne vais pas non plus demander le maintien de toutes les boîtes aux lettres.
- Je veux dire, on ne peut pas tomber dans la démagogie.
- S'il y a des boîtes aux lettres qui n'ont jamais de courrier dedans, je comprends qu'on puisse les fermer.
- Par contre, s'il y en a un par semaine, je pense que c'est important de trouver une solution alternative ou de maintenir cette boîte aux lettres.
- C'est-à-dire qu'une boîte aux lettres, en général...
- Une boîte aux lettres jaune, pardon, c'est entre deux boîtes aux lettres de particuliers.
- Donc, un facteur peut ouvrir cette boîte aux lettres.
- Ou alors, trouver des solutions alternatives.
- Par exemple, on pourrait imaginer que le facteur puisse récupérer le courrier des habitants chez eux-mêmes.
- Enfin, chez eux.
- Parce qu'une petite mamie...
- Moi, je donne toujours cet exemple parce que mes grands-parents, moi, je suis issue de la ruralité.
- Mes grands-parents y ont vieilli.
- Une petite mamie...
- Aujourd'hui, on sait qu'on a...
- Un gros problème, c'est l'accès au numérique pour les personnes âgées.
- Pour payer une facture d'eau, d'électricité, pour faire sa déclaration d'impôt en ligne, c'est impossible.
- Ils ne peuvent pas, ils ne savent pas faire.
- Et donc, ils font tout par papier, en corps.
- Et ces habitants, on ne peut pas les laisser sur...
Transcription générée par IA