Retranscription des premières minutes :
- A.G.P. Association d'assurés engagés et responsables présente Sud Radio, le grand matin week-end, la force de l'engagement, Muriel Reus.
- Bonjour à toutes et à tous. Ce matin, je reçois Bérangère Couillard, président du Haut Conseil à l'égalité, pour évoquer un rapport essentiel sur les femmes et le sport.
- Et comme chaque dimanche, avant d'ouvrir cet échange, je vous propose de prendre un instant pour poser les enjeux et de nous engager pour briser le plafond de verre sportif.
- Si l'on peut se réjouir de la parité historique parmi les athlètes aux Jeux olympiques de Paris 2024, il serait illusoire de s'en satisfaire. Une parité sur le terrain, mais pas dans le système.
- Dans les directions des fédérations, dans les postes de décision, sur les bancs de l'encadrement, le plafond de verre reste puissamment intact.
- A travers son dernier rapport, le Haut Conseil à l'égalité dresse un constat sans appel.
- L'égalité dans le sport ne franchit pas les portes du pouvoir.
- En 2025, sur 39 fédérations olympiques ou paralympiques, seules 3 sont présidées par des femmes.
- Dans les structures sportives, seules 34% des dirigeantes et 33% des encadrantes sont des femmes.
- Les filières de formation ne font pas exception.
- Seules 32% des étudiants en STAP, sciences et techniques des activités physiques et sportives, sont des femmes.
- Elles ne sont plus que 20% dans la filière de l'encadrement sportif.
- Force est de constater que le pouvoir dans le sport ne se partage toujours pas, il se perpétue.
- A cette invisibilité dans les postes à responsabilité répond l'invisibilité dans les médias.
- 71% du temps d'antenne consacré au sport est dédié aux compétitions masculines.
- Le sport féminin ne représente que 4,5% des retransmissions.
- Moins d'images, moins de reconnaissance, moins d'opportunités.
- Tant que les espoirs féminins resteront relégués aux marges de l'écran, ils resteront relégués aux marges de la société.
- Et à cette invisibilité dans les médias s'ajoute la violence.
- En 2024, 392 affaires de violence ont été signalées dans le sport.
- Dans 66% des cas, il s'agit de violences sexuelles.
- Dans 34% de violences physiques ou psychologiques.
- Plus de 89% des mises en cause sont des hommes.
- 80% appartiennent au rang de l'encadrement technique.
- Quand le pouvoir se concentre entre les mêmes mains, sans contrôle, les dérives ne sont pas des accidents.
- Elles sont la conséquence directe d'un système.
- Un système renforcé par l'absence de femmes dans les lieux de décision.
- Ce n'est plus un retard à rattraper, c'est un modèle à déconstruire.
- Le sport forge des représentations, impose des modèles, valorise le mérite.
- Il façonne.
- L'idée de ce qui est possible, désirable, valorisable.
- Mais il légitime aussi des hiérarchies.
- En dictant des modèles de réussite et d'échec, d'inclusion et d'exclusion.
- Et tant que les femmes seront écartées des rôles d'autorité, le sport continuera d'enseigner que l'égalité est secondaire, optionnelle ou exceptionnelle.
- Aujourd'hui, dans la force de l'engagement, je reçois Bérangère Couillard, président du Haut Conseil à l'égalité, ancien ministre délégué à l'égalité entre les femmes et les hommes, pour évoquer un rapport publié tout récemment.
- Femmes et sport.
- Retirer des carrières.
- Conquérir l'égalité.
- Bonjour Bérangère.
- Bonjour Myriam.
- Merci d'avoir accepté mon invitation.
- Alors, ma première question, c'est pourquoi avoir choisi de concentrer ce rapport exclusivement sur la gouvernance et les métiers d'encadrement sportif et non sur la pratique sportive dans son ensemble ? Alors en fait, il y a déjà eu des questions d'égalité ont déjà été traitées dans différents rapports.
- Il y a eu notamment des rapports récents.
- Le rapport Diagana Buffet en 2023 qui traitait notamment de la démocratie dans le sport et de l'éthique.
- Et il y a eu également le rapport Riotton-Vendamme en 2024 sur la pratique sportive féminine et son développement bien sûr.
- Là, on a choisi au Haut Conseil à l'égalité, en tout cas les membres de la commission parité, ont choisi de travailler sur la place des femmes dans les métiers d'encadrement et dans la gouvernance et notamment la parité.
- Pourquoi ? Parce qu'en fait, ça a été considéré comme un angle mort, comme une question qui n'a jamais été traitée jusqu'alors.
- Et d'ailleurs, toutes les auditions qui ont été menées, nombreux ont dit que c'était bien qu'on travaille sur cette question.
- Donc, l'objectif...
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