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Par avec Christian Machu

Lille : la mairie interdit de rouler à vélo dans les rues piétonnes du centre-ville.


La municipalité de Lille a pris un arrêté préfectoral obligeant les cyclistes, les conducteurs de trottinettes et les usagers de skateboards à poser pied à terre la majeure partie de la journée dans des secteurs définis. Pour en parler, Jean-Marie Bordry reçoit Christian Machu, secrétaire général de 60 millions de piétons.
Les invités

Ça balance dans Bercoff dans tous ses états

Jean-Marie Bordry

Retrouvez ci-dessous la retranscription automatique des 5 premières minutes de votre émission :

"Quand on partait de bon matin, quand on partait sur les chemins à bicyclette..."

Jean-Marie Bordry :  Et on ne pourra plus le faire en tout cas dans certaines villes piétonnes, dans certaines rues piétonnes du centre-ville, de la ville, de Lille. La cohabitation difficile entre les cyclistes d'une part, les automobilistes toujours et les piétons. On va en parler avec notre deuxième invité qu'on accueille avec plaisir sur Sud Radio. Christian Machu, bonjour à vous. Et bienvenue sur Sud Radio, secrétaire général de 60 millions de piétons. Je le disais, à partir du mois de novembre, certains cyclistes qui circuleront dans des rues piétonnes du centre-ville de Lille se verront verbalisés de 35 euros d'amende. Est-ce que c'est une bonne nouvelle pour le représentant des piétons que vous êtes, Christian Machu ?

Christian Machu : Disons que c'est une nouvelle qui... Oui, on peut la qualifier de bonne. En tout cas, il y a des réglementations en matière de rues piétonnes pour ce qui concerne la circulation de tous les véhicules. Et donc tous les véhicules, y compris les vélos, sont invités à rouler ou pas, c'est-à-dire grosso modo à 4 km heure, et pour se rendre à une destination finale qui est l'ère piétonne. Et bien sûr, l'ère piétonne ne doit pas être utilisée comme une piste cyclable. C'est probablement la difficulté qui se produit à Lille, mais pas qu'à Lille, à Agen et à d'autres villes, où en fait, le cycliste est un petit peu livré à lui-même dans un espace où il y a beaucoup de piétons et ça crée effectivement des conflits.

"Ça veut dire quoi ? Ça veut dire que la cohabitation entre les piétons et les cyclistes n'est pas possible ? C'est un échec ?"

Jean-Marie Bordry : Ça crée des conflits, effectivement, vous citiez Agen et Nice, qui sont deux autres villes à avoir pris le même genre de mesures, c'est-à-dire en tout cas interdire à certaines heures et dans certaines rues la circulation au vélo. C'est un petit peu paradoxal, parce que quand même ça fait près de 20 ans qu'en France, on construit des pistes cyclables absolument partout dans les centres-villes des grandes métropoles, et en même temps, aujourd'hui, on se retrouve à interdire les cyclistes de certaines zones. Ça veut dire quoi ? Ça veut dire que la cohabitation entre les piétons et les cyclistes n'est pas possible ? C'est un échec ?

Christian Machu : Non, on ne peut pas dire que c'est un échec. Et je pense qu'il y a probablement un changement dans le public cycliste converti au vélo, qui probablement pose des problèmes de comportement et peut-être de méconnaissance du savoir-faire du vélo.

Jean-Marie Bordry : Méconnaissance aussi du feu rouge, on peut le constater à peu près tous les jours dans les grandes villes.

Christian Machu : De surcroît, on a accordé beaucoup de facilité aux cyclistes au regard de leur circulation. On les a autorisés à franchir les feux rouges dans beaucoup d'endroits. On les a autorisés à remonter les sens uniques. Donc, on leur a envoyé un message qu'ils pouvaient prendre une certaine liberté vis-à-vis des règles du code de la route. Et ça, c'est vraiment un vrai souci. Et j'ajoute, puisque nos associations cyclistes nous disent que c'est moins dangereux qu'une voiture, il n'empêche que, peut-être que cette information ne vous a pas échappé, le maire de Neuilly s'est retrouvé à l'hôpital pas plus tard qu'il y a deux jours, heurté par un cycliste sur le trottoir. Et on retrouve des pistes cyclables sur le trottoir. Ça, c'est un vrai problème, puisque si on met des pistes sur les trottoirs, on envoie un message aux cyclistes qu'ils peuvent circuler finalement sur le trottoir. Et un piéton heurté à 20 km par un vélo, eh bien voilà.

 "Certains cyclistes, et j'insiste bien sur le certains, semblent méconnaître quand ils sont à vélo le code de la route."

Jean-Marie Bordry : On ne va pas vous faire un dessin, c'est évidemment extrêmement dangereux. Mais ça pose quand même une question, Christian Machu. Vous l'avez dit vous-même, les cyclistes, certains cyclistes, et j'insiste bien sur le certains, semblent méconnaître quand ils sont à vélo le code de la route. Mais on n'a jamais vu un cycliste perdre des points sur son permis de conduire pour avoir violé le code de la route. Quelles sont les sanctions auxquelles il s'expose et surtout est-ce qu'elles sont vraiment appliquées ?

Christian Machu : Là, je ne saurais venir par rapport à... Je dirais que c'est la politique municipale qui intervient.

Jean-Marie Bordry : Alors, je vais reformuler ma question pour vous, dans ce cas-là, puisque vous êtes piéton. Notamment, pas que, j'imagine. Quelles sont les sanctions que vous aimeriez voir prises contre ceux des cyclistes qui ne respectent pas le code de la route et mettent les piétons en danger ?

Christian Machu : Je prends l'exemple de la ville de Paris, qui a aussi de gros soucis en la matière, et d'ailleurs qui a pris des dispositions tout à fait nouvelles depuis cette année, puisqu'elle a mis en place un code de la route, elle va mettre en place un plan piéton, et elle a commencé effectivement à faire des campagnes de verbalisation des cyclistes qui franchissaient les feux rouges, là où ils ne sont pas autorisés à les franchir. Donc, nous regrettons que l'on ait recours à la verbalisation. Je crois que c'est probablement pas la bonne voie pour l'éducation, mais enfin...

"Donc, nous regrettons que l'on ait recours à la verbalisation."

Jean-Marie Bordry : À un moment, il faut bien passer par là.

Christian Machu : S'il n'y a pas d'autre solution que d'en passer par là, eh bien, il faut le faire.

Jean-Marie Bordry : En tout cas, pour que tout le monde puisse traverser la route ou la rue en sécurité, piétons, cyclistes et automobilistes, merci Christophe. (...)

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