Retranscription des premières minutes :
- 14h-16h, Brigitte Lahaye, Sud Radio.
- Yves-Alexandre Talman a eu envie d'aborder ce sujet délicat et je l'en remercie.
- Son point de vue est peut-être un tout petit peu différent du mien.
- Lui va partir plutôt de la culpabilité qui pourrait nous couper des autres et de nous-mêmes.
- Son point de vue me semble également tout à fait intéressant.
- Il considère qu'il y a quatre étapes pour un mea culpa véritable, sincère.
- Dans un instant, il va nous expliquer tout ça.
- Mais ce qui est encore plus intéressant, c'est qu'il pense que lorsque le...
- L'autre n'accepte pas notre excuse, notre demande de pardon, en quelque sorte, c'est parce qu'il manque une de ces étapes.
- En tout cas, savoir demander pardon, ça demande sans nul doute d'être un petit peu bien avec soi-même, puisque ça demande de l'humilité.
- Et c'est un sujet, je crois, qui nous concerne tous.
- Alors je vous invite à venir nous rejoindre et vous pouvez nous en parler au 0 826 300 300.
- Vous pouvez également, si vous le voulez, si vous n'osez pas prendre la parole, envoyer un SMS.
- Vous envoyez, Brigitte, votre message au 7 20 18.
- Yves-Alexandre Talman, merci d'être avec nous.
- C'est intéressant, votre sujet, parce que vous allez pouvoir nous expliquer justement pourquoi vous parlez de la culpabilité dans cette histoire de demander pardon.
- Et puis vous allez surtout nous expliquer quels sont ces quatre stades, ces quatre étapes indispensables.
- Oui, bonjour, Brigitte.
- Effectivement, je parle de culpabilité parce que ça fait 20 ans maintenant, j'ai publié un livre sur la culpabilité qui permet de différencier la saine culpabilité de celle qui est, on va dire, moins saine, morbide.
- Mais cette fois-ci, je voulais aller plus loin, c'est-à-dire comment faire lorsque, effectivement, on se sent coupable, alors après avoir différencié les deux catégories, mais surtout comment faire lorsque l'on est conscient d'avoir mal agi.
- D'avoir enfreint une règle, d'avoir porté préjudice à quelqu'un d'autre.
- Et c'est là que cette, on va dire, cette démarche du mea culpa ou d'excuses sincères prend toute sa place.
- Vous êtes d'accord un peu avec moi quand je dis qu'il faut être bien avec soi-même, avoir confiance, enfin une bonne estime de soi quand même.
- Sinon, souvent, ça devient compliqué de demander pardon ou vous n'êtes pas d'accord avec ça ? Alors, je dois dire que je ne me suis pas posé la question en ces termes.
- Eh bien, je vous la pose.
- Ce que j'ai, par contre...
- retenu de votre introduction, c'est la question d'humilité.
- Alors, si, effectivement, l'humilité est couplée et découle d'une sorte de bonne estime de soi-même, alors là, je suis entièrement d'accord parce que c'est de ça dont il s'agit quelque part.
- L'humilité, dans le meilleur sens du terme, je vous rappelle l'étymologie du terme, humus, la terre, donc mettre le genou à terre.
- C'est ça, l'humilité, donc s'abaisser devant l'autre, puisque, au moment où on a commis l'agression, je vais utiliser ce terme générique, ou l'offense, on a pris du pouvoir sur lui, on s'est rehaussé, on a pris la position haute.
- Et pour avoir l'équilibre, en vue du pardon, il va falloir faire l'inverse, c'est-à-dire s'abaisser devant l'autre.
- Oui, et donc, ça semble aller dans le sens de ce que je pense, parce que, finalement, c'est souvent notre égo qui nous fait rester dans une sorte d'amour propre et qui nous empêche, justement, d'accepter cette humilité.
- Oui, pardon, allez-y, je vous en prie.
- Donc, moi, ce qui m'intéresse beaucoup, et je suis sûre que ça passionne les auditeurs, alors, c'est quoi ces quatre étapes ? Alors, je dois dire que quand j'ai découvert ceci, principalement sous la plume d'auteurs américains, ça m'a fasciné parce que je me suis dit que, très souvent, quand on présente des excuses, le compte n'y est pas.
- Quand on n'applique pas ces quatre éléments, d'une façon ou d'une autre, ça risque de laisser l'autre, le vis-à-vis, sur sa faim.
- Alors, quelles sont les quatre étapes ? Il y en a une qui est intellectuelle, ça consiste à reconnaître ses torts.
- Bien sûr, bien sûr.
- C'est déjà tout un roman.
- Oui, oui, oui.
- Ça me fait penser à cette petite anecdote qui s'est passée ce...
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