Retranscription des premières minutes :
- Brigitte Laé, Sud Radio, le sexe au conseil.
- Et bien Yves-Alexandre Talman, comment aborder la question du fantasme avec son partenaire ? Alors évidemment, pas de but en blanc parce que ça peut choquer l'autre qui n'est peut-être pas dans les mêmes envies sexuelles.
- Moi j'aime bien l'idée d'une petite allusion ou une référence.
- Par exemple, on peut lancer une phrase type « Tiens, je viens de voir passer une femme en cuissarde, je suis sûre que ça tirait bien. » Voilà, ou pourquoi pas revenir sur un article qu'on a lu dans les médias ou qu'on a vu dans une émission de télévision ou même quelque chose que vous avez entendu, que quelqu'un vous a raconté en évitant peut-être évidemment d'en parler de manière trop crue.
- Et puis attendez la réaction de votre partenaire avant d'aller dans le sens de la question.
- Avant d'aller plus loin pour voir si tout de suite il a une réaction assez négative.
- Je crois que ce n'est pas la peine de continuer.
- Alors ce qui peut fonctionner quand même dans des couples où il y a une communication et que vous êtes assez libre, c'est faire une liste de dix fantasmes dans lesquels vous allez glisser le vôtre ou les vôtres.
- Et puis vous demandez à votre partenaire de mettre une note de 1 à 10 en fonction de ce qu'il ou elle pourrait envisager.
- Et puis comme ça vous serez fixé.
- Si vous avez un 8 sur 10 à votre fantasme, il y a des chances que vous pourrez le partager avec lui ou avec elle.
- Si vous avez un 0, je crois que ce n'est pas la peine.
- Il faut renoncer à votre fantasme.
- Et puis parfois, ça peut bien marcher quand on est en train de faire l'amour, de raconter un tout petit peu le scénario auquel vous aimeriez participer.
- Mais attention parce que fantasme et réalité, passage à l'acte, c'est deux choses.
- C'est deux choses bien différentes.
- Donc soyez d'abord sûr de vraiment avoir envie de réaliser votre fantasme avec votre partenaire.
- Yves-Alexandre Talman, vous avez quelque chose peut-être à rajouter ? Je veux bien rajouter quelque chose, même si ça va de nouveau être surprenant.
- Mais je le tiens du livre des fantasmes.
- J'oublie l'auteur, c'est un français.
- C'est sorti il y a peut-être une dizaine d'années.
- J'ai retenu cette phrase qui était la suivante.
- Si les gens mettaient en application, réalisaient leurs fantasmes, leurs vrais fantasmes, les trois quarts de l'humanité seraient derrière les barreaux.
- C'est-à-dire que la plupart des fantasmes vont au-delà de ce qu'on peut réaliser.
- Et c'est peut-être pour ça que c'est des fantasmes.
- Donc il y a les « gentils fantasmes » qui pimentent un peu.
- Puis il y a d'autres scénarios qui renvoient à des dimensions tout à fait différentes de notre humanité.
- Oui, de toute façon.
- Par nature, le fantasme est souvent transgressif.
- Et tout ce qui est transgressif, forcément, peut être hors la loi.
- Ça me paraît assez juste, oui.
- Bien sûr.
- Eh bien...
- .
Transcription générée par IA