Retranscription des premières minutes :
- Bonjour à tous, nous allons passer ces deux heures ensemble sur Sud Radio et on va se poser cette question, et si le besoin de dominer des hommes était dû à des peurs, si leurs difficultés à montrer leurs émotions étaient une manière de se protéger ? Hélène Vecchiali a sorti un livre dont nous avons parlé déjà à la rentrée qui s'appelle La déconstruction des hommes, une fausse bonne idée, et dans ce livre, elle évoque un sujet qui est assez peu mis en relief mais qui me semble vraiment important quand on évoque les relations hommes-femmes.
- D'ailleurs, on voit aujourd'hui à quel point ce sujet est en nette augmentation puisque, en effet, les hommes ont de plus en plus de problèmes d'érection et ça prouverait peut-être que les hommes n'ont pas de pouvoir sur leur bandaison, ça marche ou ça ne marche pas, et ils ne savent pas toujours très bien pourquoi.
- Mais ce qu'ils ont compris, c'est que ce sont les femmes qui provoquent une érection ou qui au contraire l'inhibent, cette bandaison.
- Alors ensemble, on va mieux comprendre ce phénomène afin peut-être d'aider la génération Z à se retrouver, pour aider les hommes et les femmes à se réconcilier pour le bien de tous.
- Si vous avez envie de réagir, de témoigner, de poser des questions, vous connaissez notre numéro 0826 300 300.
- Vous pouvez également envoyer un SMS, vous envoyez Brigitte au 7 20 18.
- Hélène Vecchiali, merci d'être avec nous, vous êtes psychanalyste, vous avez écrit différents ouvrages et notamment La déconstruction des hommes, une fausse bonne idée, c'est aux éditions Très Daniel, pardon, c'est sorti il y a un peu plus d'un mois maintenant.
- Et dans ce livre, vous évoquez justement tout ce qui se passe en ce moment, le masculinisme, les combats féministes, etc.
- Et moi ça m'a intéressée de revenir sur une partie de votre livre où vous expliquez que peut-être, enfin pas peut-être d'ailleurs, vous l'affirmez vous, moi je reste peut-être, je dis peut-être parce que je sais qu'il y a peut-être des personnes qui n'ont pas envie d'y croire, même si c'est une réalité.
- Les hommes donc peut-être auraient dominé les femmes à cause de ce petit pénis tout minuscule parfois ? Oui, j'explique que c'est sans doute une des raisons du patriarcat, c'est ces hommes qui à l'évidence réalisent qu'ils n'ont pas un pouvoir absolu sur cet organe qui désire sans raison, qui est en panne sans raison, qu'ils n'arrivent pas forcément à dominer.
- Et comme vous l'avez dit si bien dans l'introduction, comme ce sont les femmes qui sont à l'origine de leur potentielle impuissance, c'est elles qu'il va falloir dominer.
- Donc l'origine du patriarcat est certainement dans une de ces raisons.
- Je pense qu'il y en a d'autres, il y a aussi le fait que dans le monde judéo-chrétien, il y a une mauvaise traduction dans la Bible où il est dit que la femme était née de la côte d'Adam, alors qu'en fait la vraie traduction c'est que la femme est née à côté d'Adam.
- Et toute petite erreur de traduction nous poursuit encore aujourd'hui, puisque même si on sait que cette fois c'est la bonne traduction, personne ne le relève parce que c'est beaucoup plus pratique de continuer à voir les femmes comme des sous-hommes.
- Je pense qu'il y a aussi une espèce de fantasme qui court sur la libido des femmes qui serait surpuissante, qui serait déchaînée, et par conséquent là aussi les hommes seraient inquiets de ne pas pouvoir être à la hauteur.
- Mais je crois d'ailleurs que dans cette croyance que les femmes seraient sexuellement débordantes, c'est un petit peu leur projection de leur propre pulsion, parce que finalement on voit bien dans la majorité des couples, c'est plutôt l'homme qui va être très en demande que la femme.
- Donc je pense qu'ils projettent leur propre vision de cette sexualité qui est omniprésente chez eux.
- Oui, très certainement, et puis aussi ça serait déjà anticiper un alibi sur « oui, t'es trop puissante ou trop demandeuse et moi ça me va...
Transcription générée par IA