Retranscription des premières minutes :
- Bonjour à tous, nous allons passer deux heures ensemble sur Sud Radio et je vais vous parler d'un livre, « Dis-moi où tu as mal, je te dirai pourquoi ».
- Et à mon avis, vous connaissez cette formule si vous m'écoutez souvent et d'ailleurs, je vous en remercie.
- Et évidemment, vous imaginez bien que c'est Michel Audoul qui nous tient en compagnie durant ces deux heures.
- Alors c'est vrai que les symptômes que notre corps développe sont beaucoup plus significatifs qu'on le croit ou qu'on a envie en tout cas de les entendre.
- Et en ce qui concerne la sexualité, j'ai remarqué qu'on a tendance à les faire taire encore plus ou en tout cas à ne pas trop aimer y mettre du sens.
- Pourtant, là encore, les mots du corps ont un véritable langage.
- Donc j'ai décidé qu'on entrait dans le vif du sujet aujourd'hui avec Michel Audoul, qui pourra nous éclairer sur ce que nous dit peut-être une érection défaillante ou une douleur lors de la pénétration ou pendant le rapport.
- Parce que ce n'est pas tout à fait la même chose, c'est déjà deux douleurs différentes.
- On pourra évidemment évoquer la signification de la prostate, des ovaires et pourquoi pas du sein, qui a une symbolique essentielle pour toutes les femmes.
- Donc si votre sexualité connaît des petits soucis, n'hésitez pas, c'est le moment de venir en profondeur.
- Parlez avec nous parce que dès qu'on comprend un peu mieux ce que ça signifie, on va déjà un petit peu mieux.
- Vous connaissez notre numéro, c'est le 0 826 300 300.
- Vous pouvez également envoyer un SMS avec votre témoignage, votre message.
- Brigitte, 7 20 18.
- Michel Audoul, merci d'être avec nous.
- Je sais que vous nous préparez un prochain livre qui va bientôt sortir et on a hâte de le découvrir.
- Mais avant d'aborder le sujet du jour, vous savez qu'on est le temps.
- 13 novembre, aujourd'hui, ça fait 10 ans.
- Donc on parle énormément des attentats du Bataclan et de ce qui s'est passé ce jour-là avec évidemment énormément de victimes.
- Et j'avais juste envie, parce qu'on parle beaucoup des morts et à juste titre évidemment, je voulais parler aussi de tous ceux qui ont une marque corporelle, c'est-à-dire une partie de leur corps qui reste handicapé, atteint par ces attentats.
- Pourquoi pas ? Des difficultés psychiques d'avancer.
- Qu'est-ce que vous avez envie d'en dire ? Effectivement, comme vous le dites, Brigitte, on parle souvent après des attentats ou des accidents des personnes qui sont des personnes qui sont décédées.
- Et on oublie un peu de prendre en compte qu'un certain nombre de victimes, elles ne sont pas des victimes mortes, sont des victimes vivantes.
- Et que ces victimes vivantes, elles sont porteuses de séquelles.
- C'est-à-dire qu'elles sont mortes partiellement.
- Des pans d'elles-mêmes ne revivront jamais après des vécus d'une telle intensité, d'une telle violence.
- Et au-delà même de ce qu'est la question pure physique, on peut se retrouver amputé d'un bras ou d'une jambe ou d'un pied ou d'une cheville ou avoir une articulation qui ne refonctionnera jamais.
- Et on a là une séquelle, on a là un poids qui est un poids qui est monstrueux parce qu'il se rappelle à vous à chaque instant du quotidien.
- Et donc la question qui reste pour ces gens-là et qui leur appartient totalement et dans laquelle ils peuvent éventuellement se faire...
- Faire aider, bien entendu, c'est qu'est-ce que je vais faire de tout ça ? C'est-à-dire comment, à partir de demain, je vais vivre avec ce genre de choses ? Alors la cicatrice, elle peut être là.
- Les cicatrices, on les connaît quand elles sont refermées et qu'elles ne sont plus toxiques.
- Elles sont juste la signature qu'à un moment donné, on a affronté une épreuve.
- Mais quand on est au-delà de la cicatrice, c'est-à-dire qu'on a quelque chose qui nous est enlevé, on a une fonction physique qui ne marchera plus, on a une partie du corps qui ne fonctionne plus, eh bien ça devient quelque chose qui dépasse le stade de la blessure.
- On est entré dans le stade véritable du handicap.
- Et là, cette blessure-là, il faut un courage, il faut une...
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