Retranscription des premières minutes :
- 14h-16h, Brigitte Lahaye, Sud Radio.
- Le titre était explicite, la chair est triste, hélas.
- Ce livre évoquait tout ce que le sexe provoque d'agressivité à tel point que certains voudraient changer la donne et pourquoi pas faire l'amour mais sans être pénétré.
- Et pourtant je sais que les femmes aiment être pénétrées et quant aux hommes, inutile de leur poser la question, il suffit de constater à quel point ils sont malheureux quand ils ont des érections défaillantes.
- Alors vous le savez, j'ose aborder tous les sujets, même les plus délicats, mais pas avec n'importe qui.
- Et donc je suis en compagnie de Philippe Renaud qui pourra nous aider à voir clair sur cette question.
- Le sexe sans pénétration, est-ce une nouvelle manière de faire l'amour ? Je vous pose la question, vous avez envie de donner votre réponse, de réagir, et n'hésitez pas à nous appeler au 0 826 300 300.
- Vous pouvez également nous envoyer un SMS, Brigitte 7 20 18.
- Philippe Renaud, merci d'être avec nous.
- Vous êtes anthropologue, c'est important de le signaler, parce que ça veut dire que vous vous intéressez à l'humain depuis la nuit des temps.
- Vous êtes psychiatre, vous êtes sexologue, vous avez écrit un livre sur la sexualité féminine, sur les femmes, et un autre sur les hommes, donc vous connaissez bien ce qu'ont envie les hommes et les femmes.
- Est-ce que cette idée de sexe sans pénétration, qui est très défendue par les néo-féministes, ça vous paraît une bonne idée ? Ça vous paraît une demande ? C'est une demande plutôt majoritaire chez les femmes, qu'est-ce que vous avez envie d'en dire ? Alors moi j'aurais envie d'abord de faire quelque chose, un petit peu un contre-pied avec ce qu'on pourrait penser.
- Je dirai après ce que j'en pense, mais le sexe sans pénétration, on l'a vu apparaître dans le même temps où s'est développée la victimologie, et tout de même, énormément de femmes qui ont été victimes de la pénétration.
- Alors moi je dirais, de façon un peu provocatrice, que la pénétration, je trouve en tant que sexologue, que c'est le premier problème sexuel pour les femmes et pour les hommes.
- C'est-à-dire que la plupart des hommes ont la crainte de ne pas avoir suffisamment d'érection, de ne pas parvenir à l'érection, il n'y a qu'à voir chez les jeunes notamment, ça c'est une angoisse, après il y a un petit peu d'habitude et c'est différent.
- Pour les femmes, il y a la crainte de la pénétration, que ce soit du côté du vaginisme et du côté, par exemple, des dyspareunies, c'est-à-dire les douleurs lors du rapport.
- C'est quand même quelque chose de très asymétrique.
- Je crois que c'est 75% des femmes qui disent en avoir vécu dans leur vie, alors beaucoup, ou de temps en temps, mais oui, mais pratiquement aucun homme en état.
- Les dyspareunies chez les hommes, ce n'est pas 5%, et c'est lié à la maladie de la péronie, à des choses particulières.
- Ce qui fait qu'en fait, on a l'impression, alors je vais encore être provocateur, tout est centré autour de cette espèce d'organe masculin, qui est une sorte d'arme de guerre.
- En gros, ce serait une demande des hommes.
- Je voulais juste rappeler qu'en effet, pendant la période du sida, quand réellement il y avait beaucoup, beaucoup de contamination, on prônait aussi le sexe sans pénétration pour éviter justement d'attraper le sida, mais ça n'a pas vraiment pris.
- Oui, on l'a dit pendant un temps.
- C'est une manière d'éviter certaines maladies sexuellement transmissibles.
- Alors ça, oui, c'est très vrai à ce niveau-là.
- Moi, je trouve ça intéressant, sinon, je dirais par exemple, est-ce que c'est la volonté des femmes, ce que vous évoquiez, Brigitte, tout à l'heure ? Est-ce que c'est voulu ? Moi, je dirais non, pour la majorité, mais oui, pour 30% des femmes.
- Mais ces 30% des femmes, c'est très proche du chiffre qu'il y a dans toutes les populations d'avoir été violées, incestées, agressées sexuellement.
- C'est-à-dire qu'en fait, on a l'impression qu'il y a quelque chose derrière qui est en lien avec l'époque, avec l'attention quand même à la vulnérabilité féminine.
- C'est vrai que beaucoup de femmes...
Transcription générée par IA