Retranscription des premières minutes :
- 14h-16h, Brigitte Lahaye, Sud Radio.
- Bonjour à tous, nous allons passer ces deux heures ensemble sur Sud Radio.
- On en parle de plus en plus de cette déconstruction des hommes.
- Alors certes, le temps du macho et du dominateur est bel et bien terminé, mais est-ce qu'on veut pour autant, nous les femmes, des hommes déconstruits ? En tout cas, mon invitée Hélène Vécali va encore plus loin, puisqu'elle considère que les hommes ne sont pour la plupart pas ou très peu construits, donc les déconstruire, c'est forcément une fausse bonne idée.
- En revanche, elle propose dans son dernier livre quelques pistes qui expliquent pourquoi les hommes ont du mal aujourd'hui à se positionner.
- Et elle va nous dire ce qu'il faut faire et pourquoi on en est là.
- Et surtout, messieurs, elle va vous proposer des pistes pour que vous puissiez devenir des hommes initiés.
- En tout cas, durant ces deux heures, on va tous, femmes et hommes, avancer ensemble pour une meilleure entente harmonieuse, afin peut-être de sortir de cette guerre des sexes tellement stérile.
- Vous avez sûrement envie d'y participer, puisque vous le savez, on fait une grande famille dans cette émission, où justement, on essaye de s'entendre les uns les autres.
- Alors appelez-nous au 0 826 300 300.
- Vous pouvez également envoyer un SMS Brigitte 7 20 18.
- Comme toujours, c'est un plaisir de vous recevoir, Hélène Vécali.
- Merci Brigitte pour cette invitation.
- Et là, vous mettez les pieds dans le plat.
- Vous venez de sortir un livre.
- Un très...
- Une très jolie couverture, d'ailleurs, avec une statue d'homme.
- Oui, je la trouve très jolie, effectivement.
- En plus, c'est ma couleur, le violet.
- C'est le bleu et le rouge qui se rencontrent.
- Donc, les hommes et les femmes qui se rencontrent.
- Je ne sais pas si ça a été fait exprès, mais en tout cas, c'est comme ça que je l'interprète.
- Donc, ce livre, La déconstruction des hommes, une fausse bonne idée.
- C'est aux éditions Guy, Très Daniel.
- Et vous rentrez, en effet, dans le vif du sujet, parce que vous commencez par dire, on ne déconstruit pas quelque chose qui n'est pas construit, de toute façon.
- Oui, bien évidemment.
- Les hommes qui violent, assassinent, harcèlent, méprisent, ne sont pas des hommes construits.
- Donc, on ne peut pas déconstruire ce qui n'est pas construit.
- Et deuxièmement, vouloir déconstruire tous les hommes, ça laisserait supposer que, par nature, ils sont toxiques.
- Ce qui, bien évidemment, n'est pas le cas.
- Donc, une fois que ça est posé, après, on peut réfléchir à pourquoi les femmes, de nombreuses femmes, en sont arrivées à cette idée.
- Et ensuite, comment les hommes réagissent.
- Et comment ils pourraient sortir des injonctions du patriarcat et des injonctions du matriarcat.
- Oui, c'est vrai qu'on est dans une époque où on a un peu tendance à tout mettre toujours dans le même sac.
- Et là, vous faites beaucoup de nuances dans ce livre.
- Et alors, ce qui est intéressant, surtout dans cette émission, vous dites, déjà, le problème des hommes, c'est la fragilité face à leur désir.
- Et ça, c'est peut-être quelque chose qu'on n'entend pas assez souvent, comme si...
- Ils devraient absolument garder le pouvoir, parce qu'au fond, c'est peut-être, eux, le sexe faible.
- Oui, je crois qu'une des origines du patriarcat, c'est certainement cette faiblesse sexuelle qui les tracasse.
- À savoir qu'ils ont un organe qui désire quand il veut, qui empanne quand il veut, qui est, en gros, un organe qu'ils ne maîtrisent pas.
- Et pour tous les hommes hétérosexuels, eh bien, la personne qui peut les mettre en fragilité face à cet organe qui peut être défaillant, ce sont les femmes.
- Donc, il faut les dominer.
- Et c'est sûr qu'une des origines du patriarcat vient de là.
- Et nous, nous n'y pouvons rien, si ce n'est assister à cette prise de pouvoir qui nous désole.
- Et là, il n'y a que les hommes qui peuvent y réfléchir.
- Et...
- Et changer.
- Et à ça, il ne faut pas oublier que pendant longtemps, il voulait absolument être sûr d'être le père de nos enfants.
- Et il n'y avait pas de contraception.
- Et c'est peut-être ça aussi qui a donné beaucoup de...
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