Retranscription des premières minutes :
- 14h-16h, Brigitte Lahaye, Sud Radio.
- Qu'est-ce qui porte de cette manière ? C'est peut-être de parler de ce manque de repères, de cette éducation qui n'aura peut-être pas assez appris la frustration.
- En tout cas, je vous invite à venir en parler avec nous et à poser toutes vos questions.
- Et pour ça, vous nous appelez au 0826 300 300.
- Bonjour Samuel Comblez.
- Bonjour Brigitte.
- Alors, vaste sujet. On entend quand même beaucoup de choses.
- On entend évidemment des bêtises, comme toujours.
- On entend des choses assez intéressantes et assez inquiétantes même, j'ai envie de dire.
- Oui, alors c'est vrai que pour préparer l'émission, je me suis dit qu'il va falloir quand même que j'apporte quelques chiffres parce que dire que ça augmente, il faudrait pouvoir préciser dans quelles proportions, depuis combien de temps, etc.
- Et j'ai bien été en peine de trouver des chiffres qui aillent dans le sens de ce que l'on ressent effectivement.
- Et j'en fais partie de celles et ceux qui ressentent une augmentation de la violence des jeunes.
- C'est vrai que les chiffres, ils nous contredisent un petit peu.
- On entend parfois aussi dire, quand on dit que la violence des jeunes n'est pas pire qu'auparavant, dire.
- Oui, mais peut-être qu'il y a plus de laxisme aussi, et donc peut-être que ça explique aussi une raison de cette impression que les choses diminuent alors que peut-être ce n'est pas la réalité.
- Et ce n'est pas vrai non plus parce qu'on est dans une période où quand même, la législation est quand même assez stricte, où on voit que quand même, quand il y a des affaires qui mettent en cause des mineurs, dans 90% des cas, il y a une réponse de la justice.
- Donc on ne peut pas vraiment dire non plus qu'il n'y ait pas de retour fait à la justice.
- Et puis, si on prend d'autres chiffres, les établissements pour mineurs sont seulement à 60% de leur capacité d'accueil fin 2023.
- C'est des chiffres que j'ai pu trouver.
- Alors, on sait que les prisons pour les adultes sont surchargées.
- On sait qu'il y a 145% de surpopulation.
- Mais s'agissant des établissements pour mineurs, ce n'est pas la réalité des cas.
- Alors, c'est vrai que quand on regarde les chiffres du ministère de la Justice ou ceux des études de victimisation, ou quand on écoute un petit peu, je dirais, le commun des mortels parler, c'est vrai qu'on n'a pas forcément de résultats.
- On n'a pas forcément de résultats.
- C'est la même représentation.
- Mais quand même, en toute objectivité, il faut reconnaître que les jeunes ne sont pas plus violents qu'auparavant.
- Par contre, et c'est là où je vous rejoins dans ce que vous disiez, c'est vrai qu'on en entend plus parler.
- C'est vrai que les médias, les réseaux sociaux sont des caisses de résonance quand même pour parler de ces faits divers.
- Il est vrai que quand il y a un fait qui met en cause un mineur, il peut être extrêmement violent et peut-être beaucoup plus violent que par le passé.
- Et peut-être aussi que ça choque plus et que donc on s'en souvient plus.
- Il me semble aussi que c'est ça qu'il faut faire.
- C'est vrai qu'il faut dire à ceux qui nous écoutent, c'est vrai que quand on entend un gamin de 14 ans qui tue un camarade, ça choque plus que l'homicide, enfin des homicides qui sont tous les jours dans notre pays, d'adultes entre adultes.
- Exactement. Et c'est vrai que les choses sont présentées parfois d'une manière un peu scandaleuse.
- C'est vrai qu'on se révolte contre ces faits et ça donne aussi l'occasion d'échanges, de débats politiques dont on a l'impression de jamais sortir.
- Parce qu'une affaire en appelle une autre et on a l'impression qu'on baigne systématiquement dans cette violence des mineurs.
- Donc c'est vrai que la médiatisation, la montée en puissance d'Internet et des réseaux sociaux participent quand même à cette impression.
- Oui, et des chaînes d'infos aussi qui en boucle rappellent ces faits divers.
- Il y a une chose dont on n'entend pas parler et pourtant moi je me souviens c'était en 2005 ou 2006 je crois, où j'avais eu une sociologue...
Transcription générée par IA