Supprimer des taxes, c’est la nouvelle promesse du gouvernement. Une grosse vingtaine de taxes devraient ainsi disparaître d’ici 2020, mais ne vous réjouissez pas trop vite, elles ne rapportent pas beaucoup et sont rarement acquittées par les particuliers.
Sauf si vous faites du ski de fond par exemple, ou encore des promenades en raquettes l’hiver. Dans ces cas précis, vous vous acquittez, parfois sans le savoir, d'une taxe d’accès aux équipements de ski nordique, notamment si vous faites partie d’un club de sport. Cette taxe est pourtant jugée inutile par Bercy vu qu’elle a rapporté moins de 10 millions d’euros l’an dernier. C’est le point commun entre toutes ces taxes - 25 petites taxes précisément - que le gouvernement veut supprimer. Elles sont en effet peu rentables mais aussi acquittées par peu de monde.
C’est le cas par exemple de la taxe sur les pylônes électriques, une taxe que seul EDF paye, pour des raisons évidentes. Une taxe qui sanctionne la présence de pylônes inutiles et surtout moches en ville. Autre taxe aberrante qui va disparaître : la taxe sur les meuniers, car il en existe encore quelques centaines en France. Des meuniers qui fabriquent de la farine à partir du blé qu’on leur apporte. Elle aussi va disparaître bientôt.
Il faut savoir qu'il reste encore beaucoup de petites taxes inutiles qui rapportent peu. Ces suppressions sont en effet une goutte d’eau dans l’océan d’impôts dont la France a la spécialité. Un rapport, commandé du temps de François Hollande, estimait qu’il y avait près de 200 taxes à faible rendement et dont l’existence n’avait plus vraiment de sens. Ll’effort de simplification fiscale n’en est donc qu’à ses débuts et on pourrait d’ailleurs proposer quelques exemples de taxes débiles à supprimer comme la taxe sur les cabanes de jardin par exemple.
À noter au passage que du coté des syndicats des impôts, on est vent debout contre ce projet de supprimer des taxes, car qui dit suppression de taxes dit suppression des postes de ceux chargés de les établir et de les percevoir. Or, justement, le ministre de l’Action et des comptes publics a évoqué le chiffre de 20 000 à 30 000 fonctionnaires des impôts qui ne seront pas remplacés avec les départs à la retraite ces prochaines années. Nul doute que les deux annonces, quasiment concomitantes, sont assez liées tout de même...
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