On a beau se féliciter de la reprise du marché de l'emploi depuis l'an dernier, les salariés français demeurent de grands inquiets. Ils sont en effet un sur 3 à craindre de perdre leur travail dans les prochaines années, et même dans les trois à venir, ce qui est un vrai signe d'inquiétude. C'est ce que révèle un sondage BVA pour BPI Group publié hier.
Les plus inquiets sont les employés, sans grande qualification, en particulier dans l'industrie. Ces derniers sont 4 sur 10 à craindre pour leur emploi à court ou moyen terme. De leur côté, les cadres, eux, sont beaucoup moins inquiets. Face à cette inquiétude, le gouvernement - qui en a pris la mesure déjà depuis longtemps - dégaine l'arme de la formation continue afin de permettre à ceux qui craignent pour leur emploi d'évoluer, de se spécialiser ou alors d'apprendre un nouveau métier.
Le souci, c'est que près d’un Français sur deux ne sait pas comment marche la formation continue. Et qui dit ignorance du système dit aussi "absence d’utilisation". Une reforme est donc en projet avec pour objectif de rendre plus lisible, plus compréhensible aux salariés leur droit à la formation. La mesure la plus simple va être de non plus leur donner du temps ou des points, mais tout simplement de l'argent sur leur compte personnel de formation, soit 500 euros par an pour un salarié lambda et 800 pour un salarié sans qualification. Le titulaire d'un CPF pourra ensuite aller dépenser cet argent en formation, mais auprès du prestataire de son choix et pour le projet de formation de son choix.
On sait déjà qu'un salarié sur 3 envisage d'utiliser son CPF pour se reconvertir, c'est-à-dire changer de métier, et qu'un autre salarié sur 3 veut, lui, progresser dans la connaissance et la maîtrise de son métier.
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