Le Conseil départemental de Gironde veut présenter son projet au Premier ministre avant l’automne : une expérimentation du revenu universel sur une cohorte de 20 000 personnes dans 13 départements. Le projet est porté par le président socialiste du Conseil départemental de la Gironde, Jean-Luc Gleyze, suivi par 12 autres départements (Ardèche, Ariège, Aude, Dordogne, Gers, Haute-Garonne, Ille-et-Vilaine, Landes, Lot-et-Garonne, Meurthe-et-Moselle, Nièvre, Seine-Saint-Denis). En avril dernier, à Paris, les élus des 13 départements avaient défini 18 scénarios de revenu de base, en fonction du nombre de prestations fusionnées, du type de publics visés, etc. Hier, ils en ont retenu deux.
Petit rappel : idée défendue par Benoît Hamon et qui lui fera gagner la primaire socialiste pour la présidentielle, le revenu universel est versé à chaque individu sans exception, sans aucune condition de ressources ou de situation face à l'emploi ni contrepartie, et tout allocataire peut choisir de compléter ce revenu universel par d'autres moyens.
Alors à quoi ressemblent les deux scénarios retenus ? Premièrement, un revenu de base simplifié de 431 euros, remplaçant le RSA et la prime d’activité et ouvert aux moins de 25 ans. Le coût annuel serait de 16,2 milliards d’euros. Deuxièmement, un revenu de base plus ambitieux, à 765 euros, englobant RSA, prime d’activité et aides au logement. Ce dernier comprend deux variantes, selon qu’il serait versé dès 18 ans ou dès 21 ans. Appliqué à tout le pays, un tel dispositif coûterait 25,7 milliards d’euros par an (dans l’hypothèse d’une éligibilité dès 18 ans).
Il reste maintenant à convaincre le gouvernement de tenter l’expérience.
Réécoutez en podcast l’édito de Christophe Bordet dans le Grand Matin Sud Radio