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Renault-Nissan premier constructeur mondial en 2017 : cocorico ?

L’alliance Renault-Nissan est devenue en 2017 le premier constructeur au monde d’automobile, devant Volkswagen et Toyota. Mais ce constat doit être analysé avec certaines pincettes.

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Bertille Bayart invitée d’André Bercoff dans "Bercoff dans tous ses états” sur Sud Radio. ©Éric Piermont - AFP

En effet, ce résultat a été obtenu grâce à l’apport du million de véhicules construits l’an dernier par... Mitsubishi. Or, comme Mitshubishi est le nouveau partenaire capitalistique de Renault-Nissan (Nissan en détient 34%), il est normal d’additionner les ventes de ces trois constructeurs. Normal ? Pas si sûr : Volkswagen, relégué à la seconde place des constructeurs mondiaux, détient, lui, en propre parfois 100% des marques comme Audi, Skoda, Seat ou encore Porsche et quelques autres. Cela fait donc une énorme différence car le nouveau partenariat entre Renault-Nissan et Mitsubishi pourrait être détricoté un jour, c’est déjà arrivé plein de fois. Dernièrement, c’est Opel qui a quitté le giron de General Motors pour devenir propriété de PSA (Peugeot-Citroën).

Bien évidemment, il ne faut pas non plus bouder son plaisir ! Quand un groupe français devient leader mondial, même par le biais d’alliances capitalistiques, c’est flatteur. Rappelons cependant que dans le total de 10,6 millions de voitures vendues par la nouvelle alliance Renault-Nissan-Mitsubishi, Renault ne pèse qu’un gros tiers de l’ensemble... Plus embêtant : en matière d’emplois, Renault et Dacia, sa sous-marque roumaine qui est comptabilisée dans l’ensemble, produisent plus des deux tiers (voire les trois quarts) de ses voitures à l’étranger... La croissance des ventes de Renault et de ses partenaires ne profite donc pas beaucoup à la France en termes d’emplois. 

C’est tout le contraire de ce qui se passe avec le groupe Volkswagen, dont la majeure partie de la production est encore concentrée en Allemagne. Même chose pour Peugeot-Citroën, qui continue de fabriquer la majorité de ses voitures dans l’Hexagone.

On a donc le droit de dire "Bravo Renault", mais côté patriotisme économique, il y a encore des efforts à faire...

Réécoutez en podcast l’édito de Jean-Baptiste Giraud dans le Grand Matin Sud Radio

 

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