Vous avez bien remarqué cette subite hausse des prix qui n’épargne aucun alcool. Par exemple les prix du pastis ont augmenté de 6,8 % depuis le mois de février. Le prix des mousseux a progressé de 5,3% et celui des bières +7,3%. Les amateurs de rhum et de gin souffrent avec des hausses respectives de 8,6% et 8,8%. Dans certains cas, les bouteilles d’alcool atteignent des prix psychologiques comme la bouteille de Ricard qui a franchi les 20 euros. Si bien que les consommateurs sont obligés de changer de marque d’alcool et de prendre des produits issus de la grande distribution
Mais comment explique-t-on cette hausse à la fois subite et forte ?
Eh bien, il y a quelques mois les députés ont voté une loi dite loi-alimentation dont le but était de mieux rémunérer les agriculteurs. C’était un signal fort envoyé à la grande distribution qui était accusée – souvent à juste titre – de piétiner les petits producteurs locaux.
Ce que les députés ont oublié, c’est qu’en obligeant les très grandes surfaces à acheter plus cher le lait ou la viande, il y aurait un effet boomerang. Puisque ces grands groupes voient leurs marges se réduire sur des produits de base ils l’ont augmenté sur l’alcool où les marges étaient jusqu’ici assez faibles de manière à ne pas être perdant.
Les professionnels de la santé se réjouissent. Car tout ça pourrait faire baisser la consommation d’alcool, notamment chez les jeunes. Au moment où on parle pouvoir d’achat, ça tombe mal en tout cas. Pour beaucoup de français le budget alcool est de 344 euros par an en moyenne. Donc la hausse aura un impact de 20 euros.
Il n’en n’était pas question hier dans tous les sujets liés au grand débat et pourtant le prix d’une bière peut vite devenir un sujet brûlant pour beaucoup de français qui sont à dix euros près à la fin du mois.