Ils seraient présents dans les plastiques, l'électronique, les cosmétiques et les pesticides. Mais on a aussi détecté ces molécules chez la totalité des femmes enceintes examinées lors d'une étude nationale de santé publique. Maintenant, on commence à les lier à l'augmentation de certains cancers, à l'infertilité, au diabète et certains troubles du développement du cerveau, comme l'autisme.
Donc c'est un enjeu de santé publique majeur, encore plus depuis le rapport de l'ONG générations futures, qui a relevé des pesticides avec des perturbateurs endocriniens dans les canalisations, les rivières et les nappes phréatiques. Pour cela, elle s'est appuyée sur les données de trois études gouvernementales et si cela vous intéresse, vous pouvez retrouver tous les éléments sur le site http://www.endocrinedisruption.org/.
On en parle aujourd'hui puisque la Commission européenne doit proposer un vote pour la définition de ces perturbateurs endocriniens. Les définir va permettre de mieux les combattre, pour l'instant, on ne sait pas très bien ce qu'il en est. Et surtout de prévoir des mesures réglementaires pour limiter l'impact sur nos santés. De fait, c'est très compliqué, parce que c'est un texte qui a été proposé, mais qui est déjà l'objet d'énormément de critiques de la part de scientifiques, du Parlement européen, des ONG et d'états membres, comme la Suède et la France.
On lui reproche d'exiger beaucoup trop de preuves pour retirer certains perturbateurs endocriniens, on a compris que les lobbyistes on fait leur boulot. Par exemple, l'Allemagne, ou siège les groupes BASF et Bayer, a demandé l'ajout d'un paragraphe permettant des exceptions pour certains pesticides courant. Fin décembre, la France, via Ségolène Royal, a proposé d'adopter un système qui s'inspire de la classification des cancérigènes. Donc il y aurait des perturbateurs suspectés, d'autres présumés et d'autres avérés. On va voir si le vote a lieu aujourd'hui et si l'Union européenne privilégie la santé de ces grands groupes pollueurs, ou notre santé.