Une "conférence internationale" pour une "paix juste et durable" au Pays Basque. Il s'agit de mettre fin à ce conflit vieux de près de 60 ans, dont 43 ans de violences.
L'ETA, née en 1959 lors de la lutte contre le franquisme, a renoncé en octobre 2011 à la lutte armée. Elle a livré le 8 avril 2017 aux autorités françaises une liste de huit caches d'armes, toutes situées dans les Pyrénées-Atlantiques, un geste salué par la France , mais insuffisant pour l'Espagne. L'ETA a pour la première fois demandé "pardon" à ses victimes, préambule à la dissolution unilatérale du groupe séparatiste.
Au total, 829 morts sont imputés à l'ETA qui signifie "Pays basque et Liberté" en français, tandis qu'au moins 62 de ses militants ont été tués par des groupes parapoliciers. Preuve d'une page qui se tourne, l'ETA a rendu à la justice française quatre malles d’armes et de munitions.
Des armes déposées au sud de Bayonne. Selon une source proche de l’enquête, les policiers ont trouvé quatre malles laissées "à l’air libre en pleine ville" et contenant "une vingtaine d’armes de poing, plusieurs centaines de munitions 9 mm et 38 spécial, un cordeau détonateur de 20 mètres" ainsi que de nombreux détonateurs électroniques.
Les policiers ont également récupéré quelque 200 fausses plaques d’immatriculation et du matériel pouvant servir à voler des voitures. Le tout avait été "déposé fraîchement" dans le lieu indiqué au procureur par un "courrier anonyme".
L’ETA compte environ 300 membres emprisonnés en France, en Espagne et au Portugal, et 85 à 100 membres en fuite. On ignore le nombre de clandestins.
Écoutez la chronique de Christophe Bordet dans le Grand Matin Sud Radio, présenté par Patrick Roger et Sophie Gaillard