Alors Yves, c’est la canicule. Mais est-ce qu’un tel phénomène a beaucoup d’impact sur l’économie ? Vous imaginez bien qu’une chaleur étouffante comme celle que va connaitre la France toute cette semaine a des effets sur
l’activité. Lors de la grande canicule de 2003, un rapport sénatorial avait chiffré de 15 à 30 mds d’euros l’impact négatif sur la croissance (0,1 à 0,2 % PIB).
Ce qui est certain c’est que l’activité va ralentir dans certains secteurs. Les plus concernés sont le bâtiment et les TP, les transports, l’agriculture, mais aussi la restauration, la boulangerie, ou les emplois saisonniers.D’ailleurs dans le plan canicule ces entreprises sont invitées à adapter leur organisation de travail. Dans le bâtiment par exemple, les jours de canicule, les entreprises peuvent bénéficier des «congés intempéries». Ce qui permet de rémunérer partiellement les salariés lorsque le chantier sur lequel ils sont censés travailler est fermé pour cause de météo. Et puis, dans les transports aérien et ferroviaire, les fortes chaleurs peuvent affecter le matériel, ce qui risque d’entraîner des retards.
Sur la production, il y a bien un effet. Et sur la consommation ?
L’expérience a démontré que lors des épisodes caniculaires, les gens ne sortent pas sauf pour aller dans des centres commerciaux climatisés. Le problème, cette semaine, c’est que les soldes débutent mercredi prochain, le 26 juin. Pour mémoire, en août 2003, les achats de vêtements avaient régressé de 8,3% sur un mois.
En revanche, tout ça va faire le bonheur des vendeurs de ventilateurs et climatiseurs. Samedi dernier on constatait déjà
des ruptures de stocks. Chez Fnac Darty on enregistre déjà un doublement des ventes de climatiseurs par rapport à 2018.
C’est aussi une aubaine pour les vendeurs de boissons ou de glaces aux terrasses des cafés. On estime qu’au-delà de 25°C, chaque degré supplémentaire entraîne une hausse de 5% à 7% du volume des ventes. Il reste que dans un pays tempéré comme la France où nous n’avons pas l’habitude de ces fortes chaleurs, la productivité chute dans les bureaux. Donc oui l’économie va souffrir cette semaine autant que tous les français.