Les buveurs de bière mais aussi les amateurs de sodas pourraient bientôt faire grise mine, l'Europe fait en effet face à une pénurie inédite de gaz carbonique.
C'est tout à fait inédit comme situation alors que l’on fait la chasse un peu partout aux émissions de gaz carbonique. D’un coté, on en a trop dans l’atmosphère, notamment à cause des automobiles, et de l’autre, on n’en a pas assez pour la bière, les sodas, mais aussi pour la glace carbonique, qui sert dans l’industrie agroalimentaire.
Alors pourquoi ? Tout simplement parce que les usines qui produisent le gaz carbonique sont en ce moment à l’arrêt. Précision de taille : ces usines ne produisent pas que du gaz carbonique, il s'agit en réalité d'un "déchet" récupéré. En l’occurrence, ce sont les usines qui fabriquent notamment des engrais pour l’agriculture qui produisent aussi du gaz carbonique, utilisé donc pour la bière et les sodas. Or, dans plusieurs pays d’Europe, ces usines ont été arrêtées pour procéder à des opérations de maintenance, et manque de chance, beaucoup ont décidé de faire ces opérations en même temps.
La menace de pénurie est sérieuse et même Coca Cola a annoncé avoir un problème pour fabriquer du Coca en Grande-Bretagne. Toujours en Grande-Bretagne, le pays le plus touché en Europe par cette pénurie, un grossiste a annoncé qu’il rationnait ses livraisons de bière, de cidre ou de sodas aux supermarchés.
Tout cela en fait est la conséquence d’un concours de circonstances malheureux : les opérations de maintenance des usines qui produisent du CO2 ont été programmées sur mai, mois ou il a fait exceptionnellement beau sur une large partie de l’Europe du Nord et en particulier en Grande-Bretagne. Résultat, les ventes de bières et de sodas ont été beaucoup plus dynamiques qu’en temps normal et ont ainsi fait fondre les stocks.
Retenons un chiffre : quand il se met à faire chaud, au dessus de 25 degrés, chaque degré supplémentaire signifie une augmentation de 7 % des ventes de bières, sodas, et de glaces... Si les températures plus qu’estivales se maintiennent dans les prochains jours, boissons et glaces vont continuer à très bien se vendre avec un petit risque de rupture de stocks à la clé.
La bonne nouvelle, c’est que les usines qui produisent le gaz carbonique, en plus du reste, sont en train d’être relancées. Il ne reste donc en théorie que quelques jours difficiles à passer.