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Les caisses "libre service" des supermarchés incitent-elles à la fraude ?

Une criminologue anglaise affirme que les caisses "libre service" des supermarchés sont des... "pousse au crime". Explications de Jean-Baptiste Giraud.

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Le commerce spécialisé et communautaire grignote la grande distribution. (c) AFP

De plus en plus de supermarchés ou de supérettes s’équipent de caisse "libre service" ou l’on scanne soit même ses articles. Problème : une criminologue anglaise est arrivée à la conclusion que c’est du "pousse au crime"...

C'est en effet ce qu’elle écrit en toutes lettres dans son étude : "ce n'est pas ma faute' disent des clients pris sur le fait en train de frauder... "c’est le système qui m’y pousse". Vous êtes dubitatif ? Un exemple : au rayon fruits et légumes, parfois, on vous demande de peser vous-même vos articles et d’apposer une étiquette sur le sac. Seulement voilà, quand on ne trouve pas rapidement la touche correspondant à ce qui a été mis dans le sac, on s’énerve. Et là, les études sont formelles : il y a ceux qui renoncent et laissent tout en plan à coté de la balance et les autres qui appuient sur une autre touche ! Et leur critère de choix prioritaire est le prix, plus que la ressemblance..Ainsi, en Australie, une grande enseigne s’est rapidement rendue compte qu’elle vendait plus de carottes qu’elle n’en achetait. En cause : la touche "avocat" qui était difficile à trouver. Bien évidemment, le facteur prix jouait aussi pour beaucoup.

Pourtant, à la caisse automatique, quand il faut scanner les articles, il y a quand même souvent un vigile ou des cameras. Mais même pas peur ! Là encore, en observant des clients parfaitement banals, comme vous et moi, cette chercheuse a découvert que la mamie comme le cadre trouvaient très amusant de faire semblant de scanner un article ou d’en passer plusieurs en n’en comptant qu’un seul. C’est un peu comme jouer à la roulette : soit on gagne, et on passe avec un ou plusieurs articles qui n’ont pas été scannés, soit on se fait prendre, et on accuse la machine.

Évidemment, les enseignes de la grande distribution ne restent pas inertes. La solution, a priori imparable, c’est l’étiquette RFID, c'est-à-dire l’étiquette qui communique directement avec la caisse. Cela existe déjà par exemple chez Décathlon. Il n’empêche, le tout automatique n’est donc pas la panacée. Les caissières ont encore, on l’espère, quelques belles années encore devant elles.

>> L'intégralité de la chronique est disponible en podcast

 

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