Les millions de Français qui touchent des aides au logement vont avoir une mauvaise surprise en octobre prochain, elles vont baisser d’environ 5 euros.
Tout ça alors même que la baisse de 5 euros des aides au logement, survenue l'an dernier, avait déclenché un psychodrame tout en alimentant l’antienne d’Emmanuel Macron, président des riches, qui supprime d’un coté l’impôt sur la fortune et de l’autre rabote les aides au logement.
La leçon n’a semble-t-il pas suffit. Planqué au milieu du budget 2018, un permanent de la fondation Abbé Pierre a découvert le pot aux roses : la revalorisation des aides au logement, qui normalement augmentent tous les ans, a été supprimée. Comment ? Tout simplement en les découplant de l’indice de révision des loyers, un indice qui est assez proche de l’inflation.
Avec une inflation à 2%, les loyers devraient augmenter de 2% lors de la prochaine révision, mais les APL, elles, ne bougeront pas. Tout cela risque probablement de déclencher un scandale car, l’an dernier, c’était un coup de rabot de 5 euros par allocataire qui avait provoqué la levée de boucliers que l’on connaît. Manque de chance, avec un indice de révision des loyers pas loin de 2%, le montant moyen des allocations aurait dû augmenter de quasiment 5 euros, mais il n’en sera rien, du fait de la mesure cachée dans le budget.
La perte annuelle pour un bénéficiaire standard sera de 60 euros, mais certains perdront jusqu’à 90 voire 100 euros par an. Et si l'on ajoute le coup de rabot de l’an dernier, c’est évidemment le double. En revanche, le bénéfice pour le budget de l’État ne sera pas loin de 400 millions d’euros en année pleine. On comprend pourquoi la mesure a été adoptée, mais il est probable que ces 400 millions coûtent politiquement cher, très cher, au gouvernement.
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