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Leclerc vent debout contre le projet de loi agriculture et alimentation

Les députés examinent en ce moment le projet de loi agriculture et alimentation, qui prévoit une hausse des prix à l’achat. Tout le monde est pour, sauf Leclerc...

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Et ce même Leclerc a un argument imparable pour justifier sa position : le pouvoir d’achat des Français n’a pas augmenté. Si le produit de certains produits alimentaires augmente, comme le prévoit la loi en cours de discussion à l’Assemblée, les consommateurs procéderont alors à des arbitrages et rogneront sur d’autres dépenses d’alimentation… Leclerc a même commandé une étude, avec la caution scientifique d’une directrice de recherche du CNRS, pour calculer combien cette loi va coûter aux Français. Accrochez-vous bien : 1,92 milliard d’euros en deux ans, conséquence de l’augmentation des prix.

Pourtant, le projet de loi a pour but d’augmenter la rémunération des agriculteurs en interdisant la vente à perte. C’est d’ailleurs pour cela que ce matin, le ministre de l’Agriculture Stéphane Travert répond à une longue interview dans Les Échos. Il y défend les mesures intégrées au projet de loi, comme l’augmentation du seuil de revente à perte ou l’encadrement des promotions (souvenez-vous de la polémique en début d’année avec le Nutella bradé).

Mais le problème de ce projet de loi, c’est que tout est fait comme si la France était une île coupée du reste du monde ! Si la loi exige que les prix d’achat auprès des agriculteurs augmente, ce n’est valable que pour les agriculteurs français ! Si c’est moins cher ailleurs, les fournisseurs n’auront aucun état d’âme à aller encore plus se fournir à l’étranger. Un chiffre : en France, 70% de la viande consommée en restauration collective provient de l’étranger. Si la viande française est plus chère demain, je ne vois pas vraiment comment ce chiffre pourrait évoluer dans le bon sens.

C’est d’ailleurs ce que dit l’étude commandée par Leclerc, qui estime que les agriculteurs français vont perdre du chiffre d’affaires à cause de l’augmentation de leurs prix imposée par la loi.

Réécoutez en podcast l’édito de Jean-Baptiste Giraud dans le Grand Matin Sud Radio

 

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