C’est ce que promet Emmanuel Macron dans la lettre qu’il adresse aujourd’hui aux français. Une lettre étonnante puisqu’elle fait cinq pages avec des questions très concrètes sur les thèmes définis. Exemple : la fiscalité. « Quels impôts faudrait-il baisser en priorité ? » demande le chef de l’état. Les français vont répondre tous les impôts ! Autre question : sur les services publics. « Faut-il supprimer certains services publics qui seraient dépassés ou trop chers ? » Alors là ça se corse pour la réponse. Il faut que les français soient capables de faire un audit des services publics. Et là encore il est fort probable qu’une bonne partie des personnes interrogées réponde qu’il n’y a pas de services publics dépassés mais mal utilisés. Alors pour la suite, deux solutions. Soit Emmanuel Macron tient compte de toutes les remontées et il sera sans doute contraint dans sa politique. Ce n’est pas le but recherché puisqu’il ne veut pas changer de cap. Soit il ne tient pas compte des résultats du grand débat national et la crise des gilets jaunes perdure et le débat engendrera beaucoup de frustration.
Mais certains gilets jaunes disent déjà que le débat national ne les intéresse pas. Ils veulent du concret comme une baisse de la TVA sur les produits de première nécessité.
C’est possible que le débat mette en avant cette demande. Dans sa lettre Emmanuel Macron dit qu’il n’y a pas de débat interdit, y compris sur l’immigration. Maintenant la question est : quel crédit accordé aux résultats du débat si une majorité de gilets jaunes refusent de participer et si une majorité de français s’en désintéresse ? L’organisation de ce débat national est encore floue. C’est un comble ! Il commence demain ! Tout repose sur les épaules des maires. Les réunions locales doivent être déclarées sept jours avant leur tenue. Les élus ont reçu un kit avec des statistiques et des données économiques pour éviter que les discussions ne s’égarent. Moralité : les français engagés dans le grand débat vont individuellement chercher des solutions. Mais collectivement allons nous en trouver ? C’est un autre débat…