Il peut se remettre mais cela va nous coûter très cher. Les 10 milliards de dépenses pour satisfaire les revendications des gilets jaunes ne sont pas budgétées. Le gouvernement doit trouver de l’argent : soit les entreprises sont mises à contribution, soit le gouvernement emprunte et laisse filer les déficits. Ceux sont les deux options mises sur la table. Dans tous les cas, la pression fiscale va s’accentuer sur les sociétés. Des sociétés qui paient déjà un lourd tribut depuis un mois. 10 millions de manque à gagner dans l’hôtellerie à Paris. 40% de baisse du chiffre d’affaire dans le commerce dans les zones exposées surtout en région. Conséquences : 15 000 emplois de saisonniers menacés d’ici Noël. Enfin l’attractivité de la France est sérieusement touchée. Le débat sur l’ISF ne peut que faire fuir les investisseurs étrangers épouvantés par notre instabilité fiscale. Le tourisme en prend un coup. Le mouvement des gilets jaunes impacte la croissance. La Banque de France ramène sa prévision pour le trimestre en cours de 0,4 à 0,2%. Ce n’est pas bon pour commencer 2019.
La facture est lourde politiquement aussi pour le gouvernement. Record d’impopularité pour Emmanuel Macron. Avec les terribles images des casseurs mêlés aux gilets jaunes, même son aura sur la scène internationale a disparue. Et puis cette crise rebat politiquement les cartes. C’est une crise sociale et elle ne profite pas à la gauche ! Selon l’enquête de l’IFOP pour le Journal du Dimanche, si l’élection présidentielle de 2017 avait lieu aujourd’hui Jean Luc Mélenchon ferait à peine 14%. Emmanuel Macron ferait 25%. Marine le Pen 27%. C’est le Rassemblement National qui a les cartes en main pour rafler la mise.