Oui, vous vous souvenez que cette guerre commerciale a commencé au cours de l’été dernier, à l’initiative de Donald Trump. Et puis lors du G20 en décembre, sous la pression des autres grands pays occidentaux, une trêve a été déclarée afin de faire retomber la pression. Donc de janvier à mars, Américains et Chinois ont essayé de trouver un accord. Et a priori tout semblait bien parti. Jusqu’à ce que ça bloque.
Du coup, Donald Trump a annoncé par tweet qu’il remettait en œuvre les droits de douane. Des discussions ont encore eu lieu la semaine dernière, entre la Chine et les États-Unis. Sans succès. Si bien qu’hier, à son tour, la Chine a décidé d’augmenter ses droits de douane sur 60 milliards de dollars de produits américains.
De leur côté, les États-Unis ont mis en place une taxe de 25 % sur des produits chinois représentant 200 milliards de dollars. Quant à la Chine, elle a déjà menacé d’arrêter d’acheter des produits agricoles et de réduire ses commandes d’avions Boeing.
Jusqu’où peut aller cette guerre commerciale ?
D’abord, il ne faut pas oublier que c’est une promesse électorale de Donald Trump. Et il est sûr que ces taxes vont rapporter beaucoup. Il explique même que ces taxes vont permettre de compenser le manque à gagner des agriculteurs américains qui exporteront moins vers la Chine.
En fait, pour l’administration américaine, il ne s’agit même plus d’une guerre commerciale, mais d’un affrontement quasi-idéologique. Le fait est que les États-Unis voient leur superpuissance menacée par la Chine, y compris sur le plan militaire. Et de nombreux lobbys conservateurs poussent Donald Trump à affaiblir la Chine par tous les moyens possibles – à commencer par le commerce. Face à cela, la Chine n’a pas d’autre choix que d’opter pour une réponse de type victimaire. De manière à mobiliser son 1,3 milliard d’habitants. Le problème de cette guerre commerciale, c’est qu’elle fait déjà une victime : c’est la croissance chinoise. La seconde, ce sera la croissance US.
Et in fine, c’est la croissance mondiale qui risque de s’effondrer sous le poids de cette bataille d’egos entre les N°1 et 2 mondiaux.