Emmanuel Macron est attendu par les indépendantistes kanaks qui souhaitent que le chef de l'État qualifie la colonisation de "crime contre l'humanité", comme il l'avait fait en Algérie. Il se rendra à Ouvéa, 30 ans après l'assaut du GIGN contre la grotte où des indépendantistes retenaient des gendarmes en otage, faisant 21 morts lors de l'assaut.
Aujourd'hui, les enfants des victimes n'ont rien pardonné, ils sont remontés, très en colère et ont promis de ne pas rencontrer Emmanuel Macron.
Le chef de l'État s'était prononcé pour que Nouméa, reste dans la "communauté nationale", il y a quelques mois, mais ne devrait pas redonner sa position, lors de cette visite, préférant rester neutre pour garantir le bon déroulement du scrutin sur l'indépendance, prévu le 4 novembre prochain.
Avant cela, le président de la République fera un détour par l'Australie. C'est la deuxième fois seulement qu un président français se rend en visite officielle en Australie.
Emmanuel Macron ira assurer le service après-vente pour développer les partenariats techniques autour de la défense et universitaires. Dans sa délégation, d’ailleurs, une dizaine de patrons du secteur de la Défense.
On attend son discours, demain, devant des soldats australiens. Il vient poursuivre le travail de François Hollande qui avait entamé une grande négociation pour la vente de 12 sous-marins militaires pour 34 milliards d’euros, conclue en 2016.
Une quinzaine de nouveaux contrats et d’accords institutionnels sont également au programme de la visite. Avec le Premier ministre australien, ils devraient aussi avancer sur le projet d’un traité de libre-échange entre l’Australie et l’Union européenne.
La mondialisation à marche forcée, décidément.
Écoutez la chronique de Christophe Bordet dans le Grand Matin Sud Radio, présenté par Patrick Roger et Sophie Gaillard