Vous vous souvenez peut-être des promesses présidentielles du candidat Macron faites il y a seulement deux ans. Il était écrit : ne pas réduire la dette serait irresponsable pour les générations à venir. Mais aussi : le rétablissement de la confiance passe par la réduction de nos déficits avec un objectif d’équilibre des comptes publics en 2022.
Tout ça, c’était des promesses et il y en avait quelques-unes que je n’aurai pas la cruauté de citer.
Le problème c’est que, chaque année, tous les pays membres de la zone Euro doivent envoyer à Bruxelles leurs objectifs économiques à 5 ans. Et les commentateurs ont découvert que le gouvernement table maintenant sur un déficit budgétaire de 1,2 % en 2022. Ce qui donnerait approximativement un déficit de 30 milliards d’euros. Bien loin de l’équilibre promis par Emmanuel Macron.
Pourquoi un tel dérapage ?
Il y a deux raisons principales. Dès le départ de son mandat, le Chef de l’État a refusé de s’attaquer à la baisse de la dépense publique Or c’est uniquement en dépensant moins qu’on arrive à faire un budget équilibré. C’est vrai pour les entreprises, les ménages et pour l’État. Ensuite, il a voulu réduire le déficit budgétaire en augmentant les recettes, donc les taxes et ça a donné les gilets jaunes.
Du coup, et c’est la deuxième raison, il a dû faire en décembre dernier un chèque de 10 milliards d’euros qui n’était pas prévu
Et ce n’est pas fini. Car nous allons avoir maintenant les mesures tirées de plus deux mois du grand débat avec quelques petits cadeaux fiscaux. Le problème, c’est que si ces nouvelles promesses que l’on connaîtra bientôt sont aussi crédibles que celles qu’il avait faites il y a deux ans, il risque d’y avoir beaucoup de déçus.
Voilà qui augure mal des toutes prochaines semaines...