Rappelons la règle : lors d’une vente, le vendeur doit fournir plusieurs diagnostics obligatoires dont, depuis quelques années, un diagnostic électrique complet. La présence de défaut sur le circuit électrique et en particulier de défauts majeurs, peut permettre à l’acheteur de renégocier le prix du bien, sans casser pour autant la transaction... Dans les faits, les vendeurs préfèrent financer les travaux nécessaires plutôt que de devoir baisser leur prix sous la contrainte.
Quant à la règle pour les locations, elle est encore plus simple : si le diagnostic révèle qu’il y a des problèmes majeurs, rédhibitoires, la location est tout simplement impossible, tant que la mise aux normes n’est pas faite.
Dans près d’un cas sur deux, c’est un problème de mise à la terre qui est détecté. Une ou plusieurs prises ou encore, dans le cas d’une location, des appareils électroménagers mis à disposition par le propriétaire (four, plaque électrique...) présentent un défaut de mise à la terre. Un défaut qui dans certains cas est rédhibitoire ! Autre problème fréquent dans un cas sur trois : des prises ou des interrupteurs au fonctionnement aléatoire, ou qui se détachent du mur. Un grand classique… Enfin, la troisième panne la plus classique, dans un cas sur quatre, c’est un ou plusieurs disjoncteurs différentiels qui ne réagissent pas normalement quand l’expert simule un court-circuit.
Tout cela n’est pas anodin car en France, un incendie domestique sur quatre est provoqué par un problème électrique. Cela représente quand même plus de 50 000 sinistres. Par ailleurs, 3000 personnes sont électrocutées tous les ans à leur domicile (un peu plus d’une sur 100 en décède).
Réécoutez en podcast l’édito de Jean-Baptiste Giraud dans le Grand Matin Sud Radio