Oui il s’agit d’un nouveau méga plan social après celui de Carrefour, d’Auchan, de Ford, d’Ascoval ou d’Air France. Et en plus qui touche Belfort, un bassin d’emplois déjà très durement éprouvé au cours des derniers mois. Mais ce plan social va faire couler beaucoup plus d’encre. Car il y a quelques années ces emplois étaient ceux d’Alstom, un groupe français.
Et en 2015 General Electric a voulu à tout prix racheter l’acticité turbines électriques d’Alstom. Contre l’avis d’Arnaud Montebourg. Les discussions se sont éternisées. Emmanuel Macron a remplacé Arnaud Montebourg comme Ministre de l’économie et a donné son accord.
Trois ans plus tard de l’eau a coulé sous les ponts et la situation du géant américain General Electric s’est fortement dégradée. D’où cette annonce de suppressions d’emplois qui représente un quart de l’effectif de l’ex-Alstom à Belfort. Et naturellement on ne peut rien faire contre ça ?
D’abord il faut reconnaître que c’est assez indécent d’avoir retenu ce plan social jusqu’aux élections européennes. Surtout lorsque l’on connait les relations étroites entre les dirigeants de General Electric et le Chef de l’Etat qui leur a vendu Alstom…
Naturellement c’est silence radio à l’Elysée alors qu’en 2015, Emmanuel Macron saluait les engagements de maintien d’emplois pris par GE. Quant à Bruno Le Maire, il a fait part de sa vigilance. Donc il ne
fera rien. Et d’ailleurs comme l’avait déclaré Lionel Jospin lui-même à l’occasion d’un plan social chez Michelin, il y a vingt ans : l’Etat ne peut pas tout.
C’est vrai. A une exception près. Il peut faire en sorte qu’on ne vende pas les bijoux industriels de la France, surtout lorsqu’ils sont stratégiques.On accuse beaucoup l’Europe de ne pas défendre les emplois. Mais ce serait bien que nos dirigeants balayent devant leurs portes. Il existe un arsenal législatif qui permet d’empêcher la vente d’entreprises à des groupes étrangers dans certains cas bien précis. Mais personne ne s’en sert en préférant dire : regardez les étrangers choisissent la France. Avant de s’essuyer les pieds sur leurs promesses.