Cette fois c’est acté ou quasiment ! Autolib, le service d’autopartage de Bolloré dans la capitale et en banlieue parisienne, devrait probablement disparaître...
Son sort sera en effet définitivement scellé le 21 juin prochain, sans tambour ni trompette car il n'y a pas de quoi pavoiser. La rupture du contrat qui est prévue dans les textes, devrait en effet coûter au bas mot 150 millions d'euros aux communes de Paris et de la petite ceinture qui ont accordé au groupe Bolloré une délégation de service public pour déployer Autolib, en 2010.
Pourquoi cette mise à mort ? Parce que le service n'est pas rentable et ne le sera jamais. Il y'a bien 150 000 utilisateurs mais ils ne roulent pas assez ! Une voiture est utilisée moins de 4 fois par jour et cela baisse encore d'année en année. La faute à tous les autres moyens innovants de se déplacer en ville arrivés en quelques années. Ainsi, la même année que le lancement d'Autolib, en 2011, il y a eu une nouveauté à Paris et au fur et à mesure dans d’autres villes de France : Cette nouveauté, c'était Uber. Or, quand on regarde une course Uber, elle est parfois à peine plus chère qu'une course en Autolib et vous vous faites conduire, donc pas de voiture à garer, pas de prise à brancher. En résumé, c"est simple !
Et puis depuis 2 ans maintenant, il y a les scooter électrique en libre service : Cityscoot et maintenant Scoop. Même chose, pas de place a chercher, rien à brancher, c'est ultra simple et puis les parisiens, les franciliens, innovent pour se déplacer. Il y a maintenant les trottinettes électriques, les gyropodes à une roue. On en croise tous les jours désormais ! Les vélos électriques aussi, d'autant qu'ils sont subventionnés à l’achat.
Bref, Autolib est arrivé au mauvais moment, ou plutôt, on lui a piqué sa place...
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