La direction de campagne de François Fillon est en train d'être inspecté par le parquet financier. Hier, c'était une perquisition à l'assemblée nationale, aujourd'hui, c'est l'audition du maire de Sablé-sur-Sarthe, Marc Joulaud, qui était le suppléant de François Fillon. Il se dit serein. Il est bien le seul. Surtout qu'il n'a jamais parlé de l'affaire, tout le monde attend donc ses déclarations. C'est bien compliqué, car les informations que nous avons récupérées auprès de différentes sources internes à la campagne, sont bien loin des propos sereins et déterminés du candidat.
Et l'organisation d'un plan B, pour un candidat plombé est surtout lancée pour éviter d'être planté. Dans une campagne qui était jugée imperdable. Et aujourd'hui, on se dit que l'on va très certainement aller dans le mur. Alors, tous les regards se tournent vers François Baroin, Maire de Troyes, Sénateur et président de l'association des maires de France, qui est une figure de ralliement pour les Sarko —Chiraquiens. Il coche toutes les cases à droite et au centre, on en revient même pas du cadeau que la droite fait à ses adversaires, Macron et Bayrou en particulier.
Chez les parlementaires tout le monde s'observe. Personne ne sait comment craquer l'allumette, tout le monde a simplement envie que François Fillon s'en aille, il n'y a plus de candidats et il va donc falloir reprendre la campagne. Et comment se défend l'intéressé ? Il y a un changement de pied, sa ligne devenant celle de la calomnie professionnelle à son encontre. On verra si cela évolue sous la pression des prochains évènements.