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Une croissance de 0,3 % en France au premier trimestre

Par Benjamin Rieth avec AFP

Conforme aux dernières prévisions, le PIB a augmenté de 0,3% au premier trimestre 2017. Une croissance en demi-teinte plombée par les mauvais chiffres du commerce extérieur et de la consommation des ménages.

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La croissance française marque le pas sur les trois premiers mois de l’année 2017. Selon une première estimation de l’Insee, la hausse du PIB s’établit à 0,3%, moins que les 0,5% atteints au dernier trimestre 2016. Néanmoins, ce chiffre est conforme aux dernières prévisions publiées ces dernières semaines par l’institut statistique ou la Banque de France qui avaient revu à la baisse leurs hypothèses sur la base d’indicateurs jugés décevants

Le chômage repart au mois de mars

Si l’indicateur du climat des affaires, calculé par l’institut de statistiques, laissait une place à l’optimisme, la production industrielle et les chiffres du chômage ont déçu. Ainsi, selon le ministère du Travail, le nombre de personnes au chômage a augmenté de 1,3% au mois de mars, la plus forte hausse depuis quatre ans, pour atteindre 3,51 millions de chômeurs. 

La balance commerciale pèse sur la croissance 

Principale raison du ralentissement de la croissance : le recul de 0,7% des exportations, conjugué à la hausse de 1,5% des importations. Au total, ces échanges extérieurs ont pesé sur la croissance à hauteur de 0,7 point alors qu’au dernier trimestre 2016, ils avaient contribué pour 0,2 point. Le déficit du commerce extérieur de la France reste le véritable talon d’Achille de l’économie française. Il s'est établi l'an dernier à 48,1 milliards d'euros, contre 45 milliards en 2015.

Une consommation des ménages en légère hausse 

Facteur majeur de la croissance en France, la consommation des ménages n’a contribué que faiblement au premier trimestre 2017. Elle est en hausse de +0,1% contre +0,6% à la fin de l’année dernière. Un affaiblissement dû notamment au repli de -3,8% des dépenses en énergie. "Les températures de l'hiver 2017 ont été plutôt douces pour la saison, après un automne 2016 frais", explique l'Insee, qui fait par ailleurs état d'un repli des achats de véhicules. 

L’institut de statistiques note également au mois de mars une baisse des dépenses en habillement-textile (-1,8% après +8,7% au mois de février), tout comme un recul de 0,3% des dépenses en produits alimentaires, "notamment du fait de la consommation de tabac" qui a baissé.

Les investissements restent dans le vert

Ils représentent une éclaircie dans l’économie française au printemps. De janvier à mars, l’activité économique a profité d’une hausse de 0,9% des investissements. Les entreprises ont notamment augmenté leurs investissements de 1,3% sur les trois premiers mois de l’année, après +0,9% fin 2016. Du côté des ménages, l’Insee remarque également une augmentation de 0,9% sur le premier trimestre, au même niveau que sur la fin de l’année dernière. 

Malgré ces résultats en demi-teinte au premier trimestre de l’année, le gouvernement continue de tabler sur une croissance de 1,5% du PIB d’ici fin 2017. Un chiffre légèrement supérieur à la prévision de Commission européenne, du FMI et de l’OCDE, qui prévoient 1,4%, et de la Banque de France qui parie sur 1,3%. "Au regard des enquêtes de conjoncture favorables et de l'amélioration de la croissance mondiale", l'objectif du gouvernement reste "plausible", a néanmoins souligné à la mi-avril le Haut Conseil des finances publiques (HCFP), organe indépendant chargé d'évaluer la crédibilité de ses prévisions budgétaires.

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