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Un laboratoire français expérimente un vaccin contre la maladie de Lyme

Un laboratoire est actuellement en train d'expérimenter un vaccin contre la maladie de Lyme, cette infection transmise par la piqûre d'une tique infectée, dont les conséquences peuvent parfois s'avérer dramatiques pour le système nerveux.

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Vaccination contre la grippe (photo d'illustration) © François Guillot - AFP.jpg

Et on reparle des vaccins, non pas de ceux qui seront obligatoires dès 2018 pour les enfants, mais plutôt d’un vaccin, encore expérimental, qu’un laboratoire français est en train de tester contre la maladie de Lyme qui vire, depuis plusieurs mois maintenant, au quasi scandale de santé publique. Des associations de personnes atteintes n'ont en effet de cesse d'accuser les pouvoirs publics et les autorités sanitaires de ne pas prendre la pleine mesure du péril causé.

Mais de quoi parlons nous concrètement ? Pour rappel, la maladie de Lyme est transmise à l'être humain par les piqûres de tiques - une sur quatre serait porteuse de la bactérie - et il faut, en théorie, plusieurs piqûres pour risquer de la développer. Il est toutefois difficile d'en avoir la certitude absolue, compte tenu du peu d'informations dont la communauté scientifique dispose.

400 000 cas chaque année en Europe et aux États-Unis

On estime que 400 000 personnes la contractent tous les ans en Europe et aux États-Unis avec deux soucis majeurs. D'une part, il faut parfois plusieurs années pour parvenir à la diagnostiquer si elle n’est pas décelée aux premiers signes, c'est-à-dire quelques semaines seulement après les piqûres. D'autre part, les traitements pour la soigner sont parfois inefficaces quand ils sont administrés trop tard, provoquant ainsi de sévères complications, que ce soit au niveau articulaire et cardiaques, certaines atteignant même le système nerveux central.

Face à ce péril sanitaire, Valneva, un laboratoire français, se trouve actuellement en phase avancée de développement d’un vaccin contre la Borrelia, nom de la bactérie qui transmet la maladie. Les autorités sanitaires américaines ont délivré une dérogation spéciale à ce labo afin de lui permettre d’accélérer les essais cliniques sur des humains. Les premiers résultats seront connus en 2018

Bien évidemment, les objectifs ne sont pas uniquement d'ordre médicaux mais bien lucratifs car cela représente un marché colossal. En effet, un vaccin, ce n'est pas un médicament curatif que vous administrez à des personnes qui ont contracté une maladie. Non, Un vaccin sert à prévenir un risque que l’on peut éviter : exemple, celui contre le tétanos empêche de contracter une maladie que l’on pourrait attraper facilement puisque la bactérie qui transmet le tétanos se trouve un peu partout, dans la terre, la poussière, les plantes et ses conséquences sont très graves voire mortelles. Quid de la maladie de Lyme ? Selon les associations de malades, on peut désormais parler d’une pandémie que l’on ne peut ignorer car la bactérie Borelia s’étendrait un peu partout en France et ailleurs dans le monde. Or, quand on sait qu’il suffit de se balader en foret ou même tout simplement de s’allonger dans l’herbe dans un jardin public pour se faire piquer, on comprend aisément le potentiel d’un tel vaccin.

Si les essais sont concluants, ce vaccin, seul sur le marché, représente donc un potentiel de plusieurs centaines de millions de clients rien qu’en Europe et aux États-Unis.

Reste à savoir quel est le coût de fabrication d’un tel vaccin, s'il est compliqué à produire et en grande quantité, sans parler d’une autre inconnue : les systèmes de sécurité sociale vont ils accepter de le prendre en charge ? Réponses à toutes ces questions l’an prochain, au mieux.

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