Pas facile d’offrir des fleurs françaises pour la Saint-Valentin : neuf sur dix viennent de l’étranger, de serres chauffées au gaz. Peut-on faire autrement ?
Des alternatives à la rose de la Saint-Valentin
"Notre message n’est pas du tout de dire d’arrêter d’acheter des fleurs pour la St Valentin. C’est même l’inverse", confie Hortense Harang, présidente et fondatrice de Fleurs d’ici, spécialiste du circuit court, avec ses fleurs éthiques 100% françaises. "C’est choisir des fleurs de saison, comme pour les fruits et légumes. On en a l’habitude maintenant."
"La rose de la St Valentin, c’est un peu comme de manger des fraises ou des tomates en hiver, c’est le même genre d’ineptie. Il y a des renoncules, des anémones, des mimosas, qui fleurissent en France, sans avoir recours à des énergies fossiles. Cela encourage aussi des emplois locaux. Il existe des alternatives."
💐 #SaintValentin : le choix original des fleurs françaises
🗣️@hortenseharang : "Depuis 2018, la France a vu plus de 300 nouvelles fermes florales s'installer. La culture de la fleur est assez rentable. Il y a de l'espoir pour la fleur française."
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— Sud Radio (@SudRadio) February 14, 2023
Pas de serres chauffées ni éclairées
Peut-on afficher sur les fleurs qu’elles sont françaises ? "Cela faisait partie des derniers produits sur lesquels il n’y avait pas d’obligation de traçabilité, constate Hortense Harang, présidente et fondatrice de Fleurs d’ici. Cela n’existe toujours pas, ce serait en préparation du côté de l’Union Européenne. L’union Nationale des fleuristes a décidé il y a quelques mois de s’engager dans la traçabilité sur les fleurs dès juin de cette année."
Est-ce impossible de faire pousser des roses en France en cette période de l’année ? "Si, mais dans des serres chauffées et éclairées qui auront une empreinte carbone importante. On peut économiser le carbone sur le transport, il sera émis par les conditions de culture, contrairement aux anémones ou aux renoncules. Nous essayons de réorganiser la filière en renforçant l’offre. Depuis 2018, 300 nouvelles fermes florales se sont installées, car même sur une petite surface, c’est assez rentable. Il y a de l’espoir pour la fleur française !"
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