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Présidentielle : faut-il baisser les taxes sur les entreprises ?

Chaque mercredi sur Sud Radio, Agnès Verdier-Mollinié, directrice de l'iFRAP, compare les programmes des candidats à la présidentielle.

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Agnès Verdier-Molinié analyse les programmes de la présidentielle 2022. (c) AFP

La baisse de la fiscalité des entreprises s’invite dans la campagne présidentielle. Les candidats à la présidentielle semblent en effet avoir conscience qu’il faudrait baisser la pression fiscale sur les entreprises de l’Hexagone.

Un déficit commercial historique

"Oui, on pourrait dire enfin, réagit Agnès Verdier-Mollinié, directrice de l'iFRAP, Fondation pour la recherche sur les administrations et les politiques publiques. Le très mauvais chiffre du déficit commercial historique vient de tomber, à plus de 84 milliards d’euros. Cela ne fait que nous rappeler l’urgence de compétitivité de nos entreprises. Plus de 140 milliards d’euros d’impôts, de taxes, sont payés en plus tous les ans par nos entreprises par rapport à leurs homologues de la zone euro."

"C’est une cascade fiscale qui est devenue insupportable, estime-t-elle. Toutes ces taxes de production représentent la moitié des charges fiscales de nos entreprises. L’autre moitié, ce sont les charges patronales qui pèsent sur le travail pour financer notre modèle social. Cette surfiscalité empêche de produire en France et d’exporter."

Présidentielle : deux millions d'emplois à créer

Pourquoi cela n’a-t-il pas été résolu durant ce quinquennat ? "Tout simplement parce qu’en 2016-2017, les équipes du candidat Macron avait fait un diagnostic erroné. Ils pensaient que les mesures prises sous François Hollande suffisaient à rétablir la compétitivité de nos entreprises." Or, selon les calculs de l’IFRAP, il faudrait au minimum baisser de 25 milliards d'euros les charges de production, et réduire les charges patronales de 15 milliards d'euros. "On arriverait alors à rééquilibrer importations et exportations, à combler ce déficit commercial de la France. Et à créer deux millions d’emplois dans les entreprises privées."

"Le gouvernement vient seulement, en fin de quinquennat, de commencer à baisser de dix milliards ces fameuses charges de production, constate Agnès Verdier-Mollinié. Mais c’est un peu faible, et l’on a quasiment perdu quatre ans." La prise de conscience approche ? "Oui, Valérie Pécresse comme Éric Zemmour proposent de baisser fortement ces charges de production, entre 10 et 20 milliards d’euros par an, remarque la directrice de l'iFRAP. C’est un bon début. Emmanuel Macron n’est pas encore entré en campagne, mais il va sûrement se positionner sur ce sujet. Bruno Le Maire commence déjà à en parler. Sur les charges patronales, on attend encore les propositions."

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