Le marché du logement est bloqué. Dans les grandes métropoles, les classes moyennes n’arrivent plus à devenir propriétaires. En cause : un prix de l’immobilier qui a augmenté de 88% en vingt ans. Ce qui n’est certainement pas le cas des salaires…
Les revenus du patrimoine explosent
Le phénomène ne touche qui plus est pas que les grandes villes. Le locataire contraint doit ainsi toute sa vie durant reverser un tiers voire la moitié de ses revenus à son propriétaire. Pour le même coût, il pourrait pourtant rembourser un prêt durant une vingtaine d’années. Ce qui change tout à l’échelle d’une vie.
Qui est propriétaire, qui ne l'est pas ? Au total, 24% des ménages contrôlent en réalité 64% du parc locatif. Chez les plus aisés, le revenus du 1 pour 1 000 a plus que doublé. La proportion des revenus du patrimoine prend proportionnellement le pas sur les revenus du travail.
Logement : une France à deux vitesses
L’institut Montaigne parle d’une France à deux vitesses : l’immobilier devient une dépense pour les uns et un revenu pour les autres. Le phénomène s’auto-entretient, contribuant à rendre l’achat immobilier de plus en plus inaccessible.
Quelles solutions ? Il n’en existe pas de simples. L’institut Montaigne appelle à développer la location accession, le bail réel solidaire, notamment dans la capitale, permettant d’acheter le logement, les murs, mais pas le foncier. Construire pourrait évidemment contribuer à détendre le marché, notamment dans le métropole.
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