La grève perlée de la SNCF et les perturbations dans les aéroports ont-elles des conséquences sur le secteur du tourisme ? Oui, à n’en pas douter, selon Jean-Marc Banquet d’Orx, président de l’UMIH Île-de-France (Union des Métiers et des Industries de l’Hôtellerie) et invité du 18h Sud Radio ce jeudi. "Les résultats sont là : on a beaucoup d’annulations. Heureusement que nous avons un planning des fonctionnements de trains et des ruptures qui vont avoir lieu, mais ça n’empêche pas le fait que ça perturbe quand même beaucoup les réservations", déclare-t-il avant de préciser le manque à gagner pour le secteur.
"Sur le court terme, on va perdre environ 10% au moins de taux d’occupation. Sur Paris et la région parisienne, on parle de plusieurs centaines de milliers d’euros. Pour la France entière, le chiffre est plus proche des 150 millions d’euros. (…) Pour le mois de mai, un mois important pour nous avec tous les ponts, on s’attend à une baisse de chiffre d’affaires très supérieure et des répercussions sur les autres secteurs du tourisme (restauration, loueurs de voiture, chambres d’hôtes, etc.)", souligne-t-il.
Parmi les touristes refroidis par le contexte de grève en France figurent en bonne place les étrangers selon Jean-Marc Banquet d’Orx, à l’heure où tout le secteur se remettait de la crise engendrée par la multiplication des actes terroristes à partir de 2015. "On se prend à nouveau une claque avec cette grève. On avait eu assez de problèmes ces dernières années pour ne pas avoir à en subir une nouvelle série. C’est inquiétant", conclut-il.
Réécoutez en podcast l’interview de Jean-Marc Banquet d’Orx dans le 18h Sud Radio